Ça me fait du bien de me délester du poids des relations amoureuses. Je sais que pour beaucoup de personnes ça sonnerait comme la perte de quelque chose ou un drame, mais pas pour moi. Ça a honnêtement toujours été un poids et une immense souffrance, une souffrance bien plus importante que ce que ça m’a apporté à chaque fois. J’ai eu bien peu de beaux moments relationnels. Je n’exagère pas, non. En écoutant les oraux de mes élèves à la fin de cette session, je suis envahie par un mélange de tristesse et d’espoir en même temps. Je ressens de la tristesse quand je les entends me parler des femmes dans les autres pays qui ont des conditions féminines moins avancées et des mouvements féministes moins développés. Je ne peux pas imaginer ce que ces femmes vivent. Ou un peu à partir des violences vécues, mais je pense que mon imagination arrive en dessous de la réalité. Je ressens de l’espoir quand je vois comment les jeunes femmes et les jeunes hommes sont plus conscients des problèmes d’égalités et comment ielles veulent voir les choses changer pour leur avenir. Je suis heureuse de les voir aller. Ça ne me donne pas pour autant envie d’être en relation moi-même. Peut-être que ça reviendra un jour. Ou peut-être pas. Ce sera ok dans tous les cas.
Il m’arrive des choses positives ces jours-ci. Premièrement, il me reste seulement deux jours à aller travailler la semaine prochaine. Bon… Je travaillerai à la maison, mais quand même… Ça me rend plus heureuse de travailler à la maison la plupart du temps. En tout cas en ce moment je suis très fatiguée et ne pas avoir à me déplacer ne me sera que bénéfique! Après j’ai tout l’été devant moi. Parmi les autres bonnes nouvelles, il y a le fait que j’ai été sélectionnée pour une exposition de bandes dessinées. Je n’ai pas gagné de prix, mais juste l’exposition me rend heureuse. Je savais que je ne gagnerais pas en regardant les gagnants des dernières années. Je voulais quand même participer parce qu’il y a longtemps que je voulais le faire, mais comme la remise des bandes dessinées a lieu à un moment très occupé de la session, je finissais toujours par laisser passer. Cette année je voulais me forcer à en faire un peu régulièrement afin de pouvoir participer et j’ai réussi! Je suis contente d’avoir eu tort aussi. La plupart des choses qui gagnent sont faites par ordinateur et je pensais que je passerais inaperçue avec mon travail à la main. J’ai quand même été remarquée finalement. Ça me suffit pour le moment.
Je suis vraiment heureuse d’avoir dépassé le stade de mon parcours de création où je pensais naïvement que si je ne gagnais pas, j’avais tout perdu. Je n’ai plus ce genre de pensées superficielles et inutiles. Je suis dans une approche plus constructive qui comprend que les échecs ou les moindres réussites font partie du parcours. J’ai aussi accepté que selon les statistiques, quand on vit au moins un traumatisme grave, on est en retard d’environ 10 ans sur son parcours de vie… J’en ai vécu plusieurs… Je commencerai à me juger plus sévèrement après 10 ans de pratique. Pour le moment, j’apprends et je construis. C’est intéressant et fascinant et j’aime ça.
L’autre bonne nouvelle, c’est que la dame qui avait acheté ma toile de Cassius et Hannah a décidé de la placer au collège et je peux aller la visiter quand ils me manquent. Ça me rend heureuse. J’espère qu’elle ne disparaîtra pas ou ne sera pas détruite rapidement.
Ça me fait sourire, l’idée de passer l’été à travailler sur mes projets et à construire ma vie sans tenir compte de la sphère amoureuse pour l’avenir. Je me sens libre. Plus libre que jamais et une infinité de possibilités m’apparaissent soudainement. J’en reparlerai bientôt. Je vais mieux. Je file au soleil. (Il reste peut-être des coquilles… Désolée, mais je n’ai pas envie de relire… J’accepte mon imperfection.)
Bonne fin de semaine et à plus!
Les violents 