J’ai eu mon rendez-vous d’évaluation et il a été jugé que oui, je suis une bonne candidate pour un suivi psychosocial en stress post-traumatique. Je suis contente. Ça va prendre un peu de temps parce qu’il y a des listes d’attente, mais ça va me laisser la possibilité de faire mes demandes d’indemnisation et d’avoir une réponse d’ici-là. Ça m’encourage. Je pense qu’il y aura au moins trois demandes. Il me reste ça et les démarches légales à faire. Tout va s’accélérer maintenant que je finis le travail. Il me reste à aller au travail 4 jours sur deux semaines et à compléter mes corrections. Ça me rend heureuse.
Ça me fait vraiment du bien de voir la tête que les gens font quand je leur dis ce que j’ai vécu. Ou de l’entendre dans leur voix. Ça fait du bien parce que les réactions sont humaines et professionnelles en même temps. Les gens sont surpris et découragés. Tristes aussi. Intraitables sur le fait que ce sont des violences. Je pense que ce sont les bonnes réactions. Ça me semble en tout cas plus normal que l’indifférence conne et mal informée que les hommes que je rencontre ont, que leur manque d’empathie épeurant. Je n’ai plus aucun doute quant aux problèmes de santé mentale et de violence des personnes qui m’ont fait du mal. Je n’en avais pas vraiment, mais entendre des professionnels le dire aussi renforce ma certitude. Ça me reconfirme aussi que les conneries que les gens me disaient sur mon supposé manque de force ou le fait de penser à autre chose pour aller mieux était juste de la marde. Dans vos dents.
Juste pour que les gens qui pourraient en avoir besoin le sachent: il existe plus de ressources qu’on pense même si ça prend du temps. Il existe des services légaux gratuits. Il est possible d’aller chercher de l’aide auprès de SOS Violence conjugale même si vous avez eu un seul rendez-vous avec quelqu’un et oui, ça peut être considéré comme de la violence post-rupture s’il vous fait du mal après. Se faire stationner une voiture devant chez soi, se faire espionner, voir une personne qui passe devant chez vous souvent sans obligation réelle, c’est de la violence psychologique, du harcèlement. Se faire observer en silence, de faire imposer une présence, ce sont des agressions voilées. C’est comme ça que ça s’appelle et il ne faut pas minimiser. Il y a des personnes qui peuvent vous aider et il ne faut pas se décourager si au départ ça ne semble mener nulle part. Vous ne parlez tout simplement pas à la bonne personne.
J’ai eu aussi une autorisation officielle de ne plus chercher à avoir de relations amoureuses avec les hommes considérant l’état dans lequel je suis et les conneries qu’ils me font. Ça m’a fait du bien qu’on juge la décision justifiée plutôt que d’essayer de me faire croire que c’est nécessaire et que je ne peux pas vivre sans. Je le savais, moi, que j’en étais rendue là. Respectez ma décision.
Je vais essayer de ne plus reparler de tout ça avant de commencer à avoir des résultats, à moins d’en ressentir le besoin. Je sens qu’une nouvelle aventure commence et ça me fait plaisir. J’ai hâte que la société change plus encore. Désolée pour la répétition d’images… Je n’ai pas le temps de dessiner beaucoup ni de faire vraiment des photos ces jours-ci. Ça viendra.
Bonne soirée!
Les violents 