J’ai commencé à regarder le documentaire Pas une de plus qui est disponible gratuitement sur Toutv. Je ne sais pas depuis combien de temps il est là puisque je m’étais désabonnée, mais c’est gratuit et c’est intéressant. Ça parle des maisons d’hébergement pour les femmes qui vivent de la violence conjugale… et des féminicides aussi. C’est bien fait et intéressant.
Je pense que la partie que j’ai préférée jusqu’à présent, c’est quand elles expliquent la misogynie internalisée. C’est sûr que oui, il y a des hommes violents qui sont calculateurs et malveillants et… mais la plupart sont juste des hommes qui n’ont jamais questionné la façon dont ils ont été éduqués. Des hommes à qui on a entré dans la tête qu’ils sont supérieurs et que les femmes leur doivent toutes sortes de choses… une apparence, une douceur infinie quoi qu’ils fassent, des soins qu’ils n’ont pas à rendre, leur sexualité, leur soumission et… et c’est hommes-là, quand ils en arrivent à la violence, souvent d’abord psychologique, c’est bien souvent parce qu’ils ont réellement l’impression d’être lésés par une femme qui n’accepte pas de leur donner toutes ces choses, une femme qui n’accepte pas de disparaître pour eux… ils s’attendent à un stéréotype vide et inhumain, sexiste aussi, qu’ils ne voient pas dans la femme à leur côté et ils ont l’impression que la femme ne les respecte pas en n’étant pas cette caricature à laquelle ils imaginent avine droit. Ils sont bien déçus quand ils se retrouvent face à une simple humaine, et encore plus déçus quand ils découvrent une femme qui refuse de se soumettre à ce qu’ils s’imaginent être leur droit… mais qui n’est en fait qu’une construction qui tue les femmes, les empêche de vivre depuis si longtemps.
Bien sûr toutes ces choses qu’ils se racontent sont des conneries. Les miettes d’amour qu’ils nous donnent en s’imaginant nous faire un cadeau alors que les idées qui les habitent sont en fait pire violence, n’a rien à voir avec l’amour. Il est très long, le chemin qui mène hors de ces illusions. Il reste important, primordial de le faire si on veut un jour avoir l’égalité.
Je continue demain. Je m’endors en tapant.
Bonne nuit!
Les violents 