Agir contre les délirants

Je continue mes démarches de soins et mes démarches pour me protéger. C’est très étrange et ça fait du bien en même temps. Je suis un peu soulagée de constater qu’il y a plus de ressources que ce que je croyais. Ça me fait du bien aussi d’entendre la voix horrifiée des personnes à qui je parle dans les différents centres d’aide. Je savais que ça n’allait pas et que les choses que l’on me faisait subir n’étaient pas normales et qu’elles étaient des formes de violence… mais dans un monde qui excuse si souvent les comportements masculins malsains, ça fait vraiment du bien d’entendre dire les mots exacts et qu’on fasse preuve d’empathie envers ce que j’ai vécu. Qu’on offre de m’aider aussi. Merci à vous aussi de vous être montrés outrés par les comportements de l’autre que je subissais. Ça aussi, ça m’a fait du bien.

Je me sens peu à peu redevenir moi-même, même si j’ai l’impression que ça me prendra encore pas mal de repos à la fin de la session pour me sentir vraiment bien. Il y aura des démarches à continuer et finir aussi, mais je retrouve quand même du plaisir à vivre, chose qui m’habitait assez peu depuis l’été dernier, à part de brefs moments avec les chiens. Ce qu’il m’a fait, cet homme-là, ça restera parmi le top 10, voire le top 5, des choses les plus connes, inutiles, violentes et irrationnelles qu’on m’a faites. J’espère sincèrement ne jamais avoir à revivre de connerie pareille. Je déteste ce genre d’individus. Vous ne pouvez pas savoir à quel point. Je ressens un profond dégoût pour ce pouvoir de pacotille qu’ils s’imaginent avoir et à quel point leurs comportements et réflexions sont superficiels et vains. Je suis heureuse de ne pas avoir été plus coincée dans cette relation, d’avoir reconnu les signes rapidement de quelqu’un qui n’était pas dans un rapport à l’autre fait de respect et d’empathie.

Pour moi ça relève du délire et d’un manque profond d’intelligence et de réflexion que de s’affairer à berner et blesser les autres. Il n’y a pas vraiment de comportements plus improductifs, vides et mesquins que ça, encore plus quand l’autre vient de nommer des horreurs qu’il ou elle a vécues avant. C’est difficile de considérer ces personnes humaines, mais c’est malheureusement ça aussi la nature humaine… l’égoïsme, la fourberie, la malhonnêteté et… Je trouve quand même ça pitoyable. J’avoue aussi que la petitesse d’esprit, l’irrationnalité et l’aveuglement que ça prend pour agir de cette façon me font parfois un peu peur par leur caractère insensé et vide. Je ne veux pas côtoyer ce genre de personnes. Elles sont dans la destruction plutôt que la construction. C’est épuisant. Je me suis souvenue d’un signe qui aurait dû m’alerter, mais il s’est produit il y a plusieurs années, donc je n’y ai pas trop pensé sur le coup. Il a déjà failli me renverser avec sa voiture et au lieu de s’excuser, il m’avait gueulé après. Les gens qui font des trucs comme ça, ce sont la plupart du temps des personnes incapables de se contrôler et des personnes qui ne se sentent jamais responsables de rien… et ça, ça implique la plupart du temps de la faiblesse et une incapacité de changer puisqu’il y a absence de remise en question. En tout cas… Je suis vraiment heureuse de ne pas m’être fait avoir. Je serais probablement encore plus amochée que maintenant.

Ça relance cependant un peu la question de ce qui m’appartient là-dedans… Arrêter d’imaginer de bons côtés aux autres avant de les avoir vraiment vus, faire attention à ma posture puisque je pense que mon état nerveux et mes anciens complexes sont souvent confondus avec une fragilité ou de la peur et ça attire ces personnes, prendre vraiment mon temps avant d’entrer en relation et fermer la porte rapidement si je me sens mal comme je l’ai fait, mais encore plus vite si possible en refusant d’être gentille face à des signes de malhonnêteté et de manque de respect. Même si l’autre souffre, ça ne lui donne absolument pas le droit de mal me traiter. Chaque personne est responsable de prendre soin de sa souffrance et de ne pas nuire inutilement aux autres avec ses problèmes pas réglés. Sur ce plan-là, lui, il échoue vraiment. Ce qui me marque le plus je pense, c’est à quel point c’est inutile et contreproductif. Il n’allait clairement rien sortir de bon de son comportement. Et si jamais c’était fait par envie de blesser, eh bien il n’y a pas meilleur signe de problèmes de santé mentale… Ce serait à régler… au plus vite pour le bonheur de tout le monde qui entre en lien avec lui de proche ou de loin. C’est aussi un signe qu’il n’a pas grand-chose de plus pertinent à faire de son temps que de chercher à nuire aux autres. C’est triste… et plate. Pas du tout sexy…

Même si je ne suis pas vraiment compétitive dans les relations, on peut dire que j’en sors victorieuse à la fin puisqu’il y aura perdu plus que moi. Je suis arrivée à faire beaucoup de bien et de beau avec une histoire atroce. J’aurai aussi enfin l’aide à laquelle j’ai droit et que je ne demandais pas avant un peu par fierté. Lui, il reste juste un concombre qui a agi de façon malhonnête, irrespectueuse, superficielle, cruelle et violente dans ma vie. Je préfère quand même qui je suis et ma vie, même si j’ai temporairement souffert. Elle vaut plus la peine d’être vécue qu’une vie de nuisance. Ça m’a permis aussi de mieux comprendre ma valeur comme personne. J’y serais arrivée sans lui, mais j’y suis arrivée plus vite en me choisissant moi et en faisant les efforts nécessaires. Je me sens vraiment plus en paix et je pense que s’il recommençait, j’y verrais plus un signe de stupidité que je ressentirais de la peur. J’avance.

J’ai reçu aujourd’hui un appel important concernant les services auxquels j’aurai droit à cause de ce qu’il m’est arrivé. C’est encourageant et ça change un peu mes plans pour l’été, mais pas complètement non plus. Ce sont des choses saines qui m’aideront à aller mieux et c’est le plus important. Ça m’encourage même si je sais qu’il me faudra longtemps pour recommencer à avoir confiance dans les humains. C’est normal après tout ce que j’ai traversé. Un podcast que j’écoutais sur le CPTSD disait que c’est normal de préférer être seule dans ces circonstances et que lorsqu’on retourne vers les gens, c’est une bonne idée de leur attribuer des pourcentages de confiance et de régler notre comportement sur ça. Je pense que c’est une bonne idée. J’ai trop tendance à remettre mes perception en question sinon et à ne pas assez me méfier… puis ça m’éclate à la figure sauvagement puisque dans les faits il y a peu de gens qui se soucient de comment ils affectent les autres, voire de comment ils les traitent tout court. C’est pénible.