J’ai dû conduire ma belle fille à l’hôpital ce matin. Je me sentais un peu mère poule, mais bon. Il lui est arrivé une drôle d’aventure hier matin et elle boitait depuis que Cassius lui a fait faire un vol plané jusqu’au bas des escaliers après avoir vu son ennemi, le chat du voisin. Elle est ok… plus de peur que de mal, mais ça a mis du stress dans mon anniversaire hier. J’ai dormi une bonne partie de la journée. Je suis épuisée et j’ai hâte aux vacances même si mes élèves sont vraiment gentils et intéressants cette session aussi.
Cette semaine j’ai écouté un podcast de crimes ayant eu lieu au Québec. Je pense qu’à partir de maintenant, quand un homme me fera quelque chose sur le plan sentimental, je me dirai que ça aurait pu être pire, que j’aurais pu rencontrer Albert Guay. Albert Guay, c’est l’homme qui a fait le premier attentat dans un avion au Québec en 1949… ou un des premiers en tout cas. Il a tué 23 personnes, incluant sa femme, parce que monsieur voulait aller vivre avec sa maîtresse… ça ne date pas d’hier l’égocentrisme.
Une des choses qui m’habite ces jours-ci dans comment les autres me pèsent, c’est comment beaucoup de personnes m’ont dit des choses affreuses sur mon intelligence ou sur ma pratique artistiques sans savoir quoi que ce soit de moi ou alors presque rien. Sans savoir quoi que ce soit sur l’art ni la littérature non plus… ou alors presque rien. Parfois, quand je veux créer quelque chose, je suis envahie par une sorte de fatigue et de lourdeur qui monte en moi parce que ces phrases irréfléchies reviennent. C’est très difficile à porter. J’en défait peu à peu en thérapie et aussi par ma pratique, mais ça reste lourd. C’est une chose que je veux pour l’avenir: mieux choisir à qui je montre mes choses, terminées ou pas, je dois aussi toujours me rappeler qu’étranglement les gens pensent que leurs opinions et leurs goûts sont universaux et qu’ils préfèrent les affirmer sans réfléchir plutôt que de poser des questions. Donc à moins que ce ne soit quelque chose de constructif, peu importe que la personne aime ou pas, je veux vraiment essayer de me ficher plus de ce que les gens se permettent de me dire.
J’ai toujours avancé quand même, mais je pense que c’est important que je reconnaisse, que je m’avoue à moi-même, que dans certaines sphères de ma vie, je me suis parfois laissée arrêter ou ralentir par d’autres, par leur mesquinerie ou leur violence. Je ne veux plus accepter ça et je veux m’éloigner encore plus vite que je l’ai fait jusqu’à présent quand des personnes me font des remarques blessantes comme si c’était normal et qu’elles essaient de me faire croire qu’elles ont droit à leur opinion mais qu’étrangement leurs opinions sont toujours vraiment négatives, agressives et dénigrantes. C’est possible, vous savez, d’avoir des opinions positives dans la vie. Il faudrait s’en rendre compte et arrêter de confondre mépris, condescendance et rabaissement de l’autre avec de l’intelligence. L’intelligence c’est tout sauf ça.
J’ai commencé d’autres petites toiles qui seront disponibles bientôt. J’aime les prendre en photos quand leurs yeux sont encore vides. Je ne sais pas pourquoi. Celle-ci est faite à partir d’un de mes premiers dessins de mon premier Boston quand j’ai recommencé à dessiner. Il a l’air de Batman un peu, oui.
Je retourne au boulot demain. Je ralentirai donc probablement, mais je ne devrais pas disparaître.
A bientôt!
