Le poids des autres (2)

Mon fantôme s’atténue de plus en plus dans mon esprit et dans ma vie et ça me fait du bien. Je ne suis pas assez naïve pour penser qu’il disparaîtra complètement, mais ça n’affectera moins. Ma pensée s’en va de plus en plus ailleurs et je ferai tout pour qu’elle continue à le faire. Je n’ai vraiment plus les moyens, le temps, l’énergie ni la patience pour me laisser emmerder par quelqu’un qui agit comme un enfant. Un enfant menaçant, mais un enfant quand même. C’est la même chose pour le vieux monsieur. Ça me pèse moins aussi. Je reprends vie finalement.

Je sais qu’il me faudra être très prudente à l’avenir. Je dois être attentive comme je l’ai été à la présence de signes avant coureurs, mais encore plus. Je dois aussi me rappeler que ce que les gens pensent, disent et dont parlent toujours d’eux. De ce qu’ils pensent d’eux-mêmes, de leur soucis des autres ou encore de ce qu’ils se racontent qu’il est acceptable de faire aux autres et qui a souvent bien peu à voir avec le respect minimum qu’ils devraient normalement avoir pour les autres, respect qui se révèle finalement souvent inexistant, que ce soit par inconscience, ignorance ou problèmes psychologiques graves.

Tout le monde n’est pas comme ça, mais je connais ma sensibilité et mon état et je sais à quel point ça me gruge de l’énergie. Comment j’ai encore parfois tendance à retourner leur violence et leur honte contre moi alors qu’elles leur appartiennent.

Le même ami dont je parlais la dernière fois m’a raconté qu’il a du porter plainte au restaurant où il travaille parce que les serveurs disaient des horreurs au sujet des femmes. Des trucs de l’ordre de « le crisses de nounes sales ! J’vas toutes les fourrer jusqu’à en pogner le VIH pis j’m’en calisse. ». Ca fait peur hein? En plus du fait que ce n’est juste crissement pas brillant de faire des « blagues » de VIH dans le village. Beaucoup de gens ne pensent pas et font et disent des choses effroyables, pris dans leur ego et leurs prétentions de supériorité. C’est épuisant.

Ce matin un homme me poursuivait dans la rue en me disant que j’étais belle alors que j’essayais de faire faire ses besoins au chien. La petite va juste dans la cour quand il est très tôt. Je pense de plus en plus que je ferai ça pour mon grand garçon et je sortirai ce qu’il y a à sortir plus tard et c’est tout. J’aime vivre ici, mais j’ai de plus en plus de difficulté à avoir la paix et j’en ai vraiment besoin.

J’ai réellement besoin de faire un sérieux examen de ma vie et de prendre les moyens nécessaires pour réaliser ce qui me semblera le plus heureux et apaisant pour moi pour la suite. C’est trop épuisant sinon. je ne peux pas tourner en rond à l’infini non plus. Ni être constamment aussi exposée au malheur des autres.

Un homme semble s’intéresser à moi. Il agit bien. J’ai peur quand même et je ne sais pas si je suis prête. Je ne sais pas si j’ai envie, mais ça ne vient pas de quoi que ce soit de lui. Je n’en reparlerai pas s’il est gentil ou si je décide de m’abstenir.

Mon anniversaire s’est bien passé. Bonne nuit et à bientôt.

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