Commencer à aller mieux

            Dans ma situation présente, on dirait qu’aller mieux se fait par vagues. Ce n’est pas si évident. Il y a des jours où je me sens à nouveau moi, mais aussi beaucoup de jours où je suis encore envahie par des flashbacks de tout ce qu’il s’est passé. C’est la première fois que ça me prend autant de temps pour me remettre de quelque chose, je crois. Peut-être parce que beaucoup de choses sont arrivées. Peut-être parce que c’étaient des chocs énormes. Les humains sont souvent pour moi très surprenants dans un mauvais sens dans les choix qu’ils font dans les situations de conflits ou de blessure de l’autre. Peut-être que ça prend du temps parce que je n’ai pas eu l’espace et la paix nécessaires (ou au moins très utiles) pour aller mieux. Je ne crois pas dans les solutions fausses de ne pas montrer sa vulnérabilité. Ça ne règle rien et ça ne fait que retarder le processus. Peut-être aussi que ça me prend du temps parce que c’étaient les gouttes qui ont fait déborder le vase une fois pour toutes. J’ai une collection assez étonnante de mauvais traitements de la part des autres et non, ça ne veut pas dire pour autant que c’est moi le problème. Ça veut dire que les gens ne vont pas bien et préfèrent utiliser les autres ou les maltraiter pour se satisfaire temporairement que d’aller chercher de l’aide réelle. 

            Je continue dans ma décision de rester seule. Je sais qu’elle semble intense à quelques personnes, mais ce n’est honnêtement pas vos affaires ni votre problème. Je n’ai pas à subir les obsessions sociales de la sexualité et du couple. Je suis une personne complète et valide même sans homme, oui oui. Être en couple de me donnerait pas plus de valeur comme être humain, non. Je n’ai pas besoin qu’on vienne confirmer ma valeur. Elle existe et c’est tout. Le fait est aussi que je suis la seule qui peut juger d’à quel point les choses m’affectent. Ça m’a clairement presque rendue folle de me faire faire des niaiseries irrespectueuses encore une fois. Je ne suis pas en état de recommencer. Je ne supporte plus les jeux malsains et les mensonges des autres. Je ne comprends honnêtement pas comment ils pensent que c’est ok de traiter les autres comme ils le font ni comment ils peuvent s’imaginer qu’ils créeront des relations le moindrement viables de cette façon. Je ne comprends pas non plus leur surprise de mon éloignement. Je ne pense pas qu’ils garderaient dans leur vie des personnes qui les maltraitent. Si c’est le cas, ça signifie que vous ne vous aimez pas. Si un jour je suis en couple avec quelqu’un, il faudra que ce soit un homme honnête et sécurisant. J’imagine que ça existe, oui. Je vous avertis que je vous enverrai chier si vous essayer encore une fois de me faire croire que c’est moi le problème. Je travaille sur moi depuis plus de 15 ans maintenant. C’est impossible que ce soit encore moi le problème. Impossible. Aussi, j’ai des difficultés et des problèmes, oui, mais il est impossible que je place qui que ce soit en position d’obligation de me maltraiter. La violence et l’irrespect que les gens me font vivre leur appartient. Dans les situations de violence, ce n’est pas vrai que les deux personnes ont toujours des responsabilités. Souvent, une seule personne est responsable. Responsable de ne pas s’être assez aimé pour faire le nécessaire pour prendre soin d’elle-même et ne pas maltraiter les autres.

            Aussi, je ne l’ai pas mentionné encore, mais je suis en burn out. Pas seulement sur le plan affectif cette fois comme si ce n’était pas assez. Il y avait plein de tâches cachées dans le cours que je donne cette session et ça m’a vraiment explosé à la figure dans un moment où j’étais déjà épuisée. Je ne suis pas en train de chialer contre mon emploi. Je pense que c’est la première fois que toutes ces choses étaient réunies pour causer un tel fardeau de travail donc ce n’est la faute de personne, mais je suis quand même épuisée. Je vais réussir à finir la session malgré tout, oui. J’en ai besoin. Mais je vais définitivement annuler mon cours d’été et prendre cette période pour me reposer. Je ne pense pas que je pourrais tenir plus longtemps. Je prends soin de moi au travers de tout ça, promis. Ne soyez cependant pas surpris si j’ai l’air malade ou si vous me voyez les larmes aux yeux. Ce sera ça pour un temps. 

            Je n’ai pas encore pris ma décision pour le déménagement. Beaucoup de personnes me poussent à déménager afin de m’éloigner de celles qu’elles nomment « les personnes malsaines » qui m’entourent en ce moment. Je comprends leur point et c’est vrai que cela me ferait du bien. Je suis encore en train d’évaluer le côté du stress financier que cela placera sur moi. L’appartement est quand même trois fois plus cher qu’ici. Il faut donc que j’évalue beaucoup de choses. Par exemple, si je prends cet appartement, c’est clair que je n’aurai jamais les moyens d’être propriétaire de quoi que ce soit. Par contre, dans le marché présent, je ne sais pas s’il sera possible un jour que j’aie les moyens d’être propriétaire de quoi que ce soit… Il faut donc réfléchir à plusieurs choses. Mais c’est sûr que ce serait mieux pour ma santé mentale d’avoir un nouvel espace qui ne soit pas à côté de personnes qui m’ont blessée quand même assez sauvagement et inutilement. 

            En attendant, j’essaie de payer mes dettes le plus vite possible, ne serait-ce que pour avoir ce souci de moins. Je suis dans un mode « chaque sou compte » pour un temps. En ce sens, j’ai commencé à faire des petites toiles pour financer cet éventuel déménagement. J’ai mis la première en ligne hier : 

            J’ai aussi commencé à vendre des livres. J’en ai trop. Si je reste ici, j’aurai besoin de plus d’espace de toute façon et même si j’aime mes livres, il y en a plusieurs que je sais clairement que je ne relirai jamais. Je pense entre autres me débarrasser d’une bonne partie de la poésie que j’ai, simplement parce que je ne travaille jamais sur la poésie ou presque même si je peux l’apprécier, et que j’en enseigne rarement. Si vous êtes intéressé.e.s à voir les livres avant que je les vende, faites-moi signe. J’ai quelques exemplaires qu’on trouve rarement aujourd’hui. 

            Bon. Je retourne corriger. J’irai me faire masser tantôt et je pense que je travaillerai sur mon livre d’artiste au retour.   

            Bonne fin de semaine! 

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