Les fluctuations (3)

Ce matin je me suis levée avec un terrible rhume et j’ai dû rester à la maison. J’ai quand même travaillé pour ne pas prendre de retard, mais j’ai dormi aussi. Je pense pouvoir retourner travailler jeudi. Demain je n’ai pas de cours. C’est une bonne chose. Je pourrai faire les choses un peu plus lentement et c’est ce dont j’ai besoin. Il semble cependant que mon moral est vraiment à la hausse et mon énergie aussi (même si j’ai le rhume, oui).

Malgré ma journée pénible de samedi, je me surprends de plus en plus à me dire: « Ben coudonc! C’est ça qu’ils ont décidé de me faire. C’était plate et con en criss! » et je le pense. C’est sûr que je le sais, qu’il y a beaucoup de personnes qui vont mal dans la vie et qui choisissent d’agir comme des trous du cul, mais j’aimerais quand même ça que les autres réfléchissent un peu plus et prennent un peu plus soin d’eux. Je suis tannée d’aller chercher des soins pour me remettre des problèmes des autres. Je me sens néanmoins pas mal libérée de toutes les histoires de cette année et de l’an dernier. Ma cage thoracique s’est enfin débloquée. Ça fait un bien fou! Ça m’affectera probablement encore ici et là, mais je pense que dans l’ensemble c’est bon. Je vais aussi mettre des barrières un peu plus hautes autour de moi, le temps de consolider mes acquis.

Je suis plus heureuse parce que je commence à entrer plus dans mes projets. J’ai commencé une toile que je voulais faire depuis un moment. Je travaille aussi sur mon projet de livres d’artiste pour mon cours. Je ne pense pas qu’il sera fini à la fin du cours, mais ce n’est pas l’objectif. L’objectif est de développer une pratique de cahier en accompagnement du projet. Aujourd’hui j’ai eu l’idée pour trois autres projets pendant que je travaillais sur celui-là. Je vais avoir intérêt à prendre soin de moi et de mon énergie je pense!

Dans ce projet, je parle d’une femme qui a été libérée d’un hôpital psychiatrique sans qu’on rejoigne sa famille. Elle a erré un peu, puis, quand il s’est mis à pleuvoir, elle s’est abritée dans une femme déserte. Elle sortait seulement la nuit pour ne pas que les voisins la voient. Elle a survécu quatre mois en mangeant seulement des pommes et en buvant de la neige fondue. Elle a aussi documenté sa mort dans deux cahiers dans lesquels elle écrivait tous les jours. C’est fascinant et terrible à la fois . D’un tristesse infinie. J’en reparlerai bientôt, mais c’est pour ça les pépins de pommes.

Je suis vraiment heureuse que ça aille mieux. J’ai le coeur un peu plus léger et je recommence à avoir un peu d’espoir. J’ai compris qu’au moins pour un temps je dois me protéger plus. Je dois aussi surtout cesser de donner aux autres des qualités qu’ils n’ont pas. A la fin, je tombe toujours de trop haut.

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