Aujourd’hui ça fait deux ans que mon premier garçon est décédé. Ça a été un long parcours de deuil. Je pense encore à lui tous les jours. C’est parce qu’il m’a sauvé la vie. Je l’avais adopté juste après avoir commencé à souffrir de stress post-traumatique, pour m’encourager à sortir à nouveau et parce que les relations étaient devenues difficiles. C’est effectivement difficile, trouver des humains en qui on peut avoir confiance, même s’ils existent, oui, heureusement. Je préfère quand même souvent la compagnie canine, ne serait-ce que parce qu’il n’y jamais rien à craindre d’un chien. Pas d’intentions douteuses, pas de jeux malsains ou… Il a été mon fidèle compagnon pendant 10 ans et j’ai honnêtement vécu plus de grandes aventures avec lui qu’avec aucun humain. Il arrivait très bien à apaiser mon anxiété. Il me manque, même si j’ai de nouveaux compagnons.
C’est quand même drôle d’observer comment ils ont des personnalités différentes. Cassius est si doux avec moi et si rude avec les autres. Il est infiniment protecteur, ce que n’était pas mon premier chien qui était plutôt joyeux, alors que Cassius est un étrange mélange de Tigrou et Bourriquet, si on veut prendre des références que plusieurs personnes connaissent. J’ai adopté Cassius alors que j’étais dans une phase de fragilité. Il l’a compris rapidement. Lui-même avait vécu des choses difficiles très jeune, à peine âgé de deux semaines. Nous ne savons pas vraiment ce que c’est, avoir une mère qui s’occupe de nous, ni l’un ni l’autre. Et ça nous tient proches, je crois. Il sait aussi bien flairer les hommes aux intentions malsaines. Il n’aimait pas beaucoup le dernier, par exemple, ni le vieux monsieur. J’aurais dû me fier à lui et c’est ce que je ferai pour l’avenir. Hannah elle est plutôt folichonne, un peu comme Ali, mon premier chien, l’était. Elle a grandi entourée de nombreux chiots et sait faire sa place malgré sa petite taille, un peu comme moi aussi. Chacun d’entre eux tire quelque chose de nous et connaît bien le rôle qu’il doit jouer dans notre vie. C’est fascinant et magnifique.
Je pensais suivre un cours d’été, mais je pense que je vais laisser faire et juste passer l’été avec eux. Je sais combien leur vie est courte et leur présence précieuse.
Voilà, c’était juste un petit mot pour souligner à quel point j’ai aimé mon bel amour et combien il me manque, même si j’ai encore la capacité d’aimer de nouveaux compagnons.
Je vais bien aujourd’hui aussi, mais j’ai la mèche un peu plus courte à cause du fond de tristesse de mon garçon qui me manque. C’est une bonne tristesse. C’est celle qui signifie que j’ai aimé.
