Souvent les gens pensent que je suis naïve de dire ce que j’ai vécu et même de tenir ce blogue. Les gens ont l’habitude de penser que dire des choses personnelles à notre sujet nous rend vulnérables, alors ils cachent… Ce qu’ils semblent incapables d’envisager, c’est que je sais en fait très très bien ce que je fais. Aussi, qu’après 15 ans de thérapie, je suis absolument certaine du fait que si une personne utilise ces choses pour me manipuler, me blesser et/ou me violenter, alors c’est toujours l’autre qui a un problème. Je fais exprès, en un sens, pour rendre ces informations accessibles… C’est calculé. Je suis à l’aise avec mon histoire. Je n’ai honte de rien de ce que j’ai fait ou vécu. Ce que ça me permet, ce pour quoi je le fais, c’est parce que ça me rend facile de savoir plus rapidement à qui j’ai affaire, c’est-à-dire si l’autre est une personne avec qui il est possible d’avoir un lien sain ou pas.
Les narcissiques et autres manipulateurs, surtout, pensent que c’est de la naïveté. Ce sont des personnes qui ont tendance à se croire supérieures, plus intelligentes, plus rusées et… alors que c’est en fait très rarement le cas. Il n’y a absolument rien d’intelligent à vouloir contrôler les autres ou les berner pour leur faire faire des choses qu’ils ne veulent pas faire. C’est plutôt un signe d’idiotie, puisque ce qui sera obtenu ainsi ne sera jamais de vraiment grande qualité, ne persistera pas de façon durable et brisera inévitablement le lien entre eux et l’autre quand la vérité sera mise à jour. On pourrait dire que ces personnes tuent volontairement ce qui pourrait les nourrir sainement sans avoir l’intelligence ni la conscience de s’en apercevoir. C’est effectivement un procédé extrêmement commun chez les narcissiques et autres manipulateurs, de chercher à faire parler l’autre de choses qui l’ont blessé afin de pouvoir les retourner contre lui plus tard, ou encore de ramasser des informations afin de se faire passer pour la personne idéale pour l’autre sans avoir apparemment la lucidité de se rendre compte qu’un lien construit sur le mensonge ne durera jamais et blessera inévitablement l’autre, parfois gravement et fera de vous une merde humaine puisque vous êtes la personne responsable entièrement de la situation et que vous nuisez volontairement à l’autre (et à vous-mêmes, peu importe les mensonges que vous vous racontez…). Ça peut sembler dur, mais je n’ai plus aucune patience pour les personnes malhonnêtes et violentes. Aucun respect non plus.
Le fait de mettre ces informations de l’avant, ça m’expose à être blessée, oui, mais moins que si j’attendais et que je m’attachais vraiment à une de ces personnes qui n’a absolument pas mes intérêts ni mon bien-être à cœur. Une personne qui ne pense qu’à elle et qui est incapable de me voir et de me considérer comme aussi importante qu’elle. Ainsi, par exemple le fait de dire très rapidement à des hommes pour qui je sens qu’il y a la possibilité que j’aie éventuellement une attirance amoureuse, ça me permet de vérifier qui ils sont beaucoup plus vite. Si un homme se permet d’agir de façon irrespectueuse, dégoûtante et égocentrique après que je lui aie dit ce que j’ai vécu et ce dont je souffre, ça me dit très rapidement à qui j’ai affaire : soit un trou du cul, un égocentrique, une personne incapable de m’entendre ou de me voir et… Quelqu’un avec qui personne n’a vraiment envie d’avoir une relation finalement parce que cette relation sera nécessairement malsaine peu importe la raison pour laquelle il agit comme ça. C’est comme un avertissement, que je leur donne, une chance d’agir décemment même si au départ peut-être leurs intentions n’étaient pas nettes, une chance de se remettre en question et d’agir de façon intelligente, juste et respectueuse. Mais à la fin, ils échouent… Il y a très peu d’hommes qui sont capables de respecter ce que j’ai vécu et de vraiment s’intéresser à qui je suis. Ils pensent généralement juste à eux. C’est mon expérience et elle est valide et réelle et jamais au grand jamais je ne voudrais avoir une relation avec un homme comme ça. Ce serait nécessairement une perte de temps et une source de souffrances pour moi… et probablement pour l’autre puisqu’il n’y a pas de réel avantage, à long terme, à choisir d’être un trou du cul. Ça dit que vous ne vous aimez pas puisque vous choisissez d’agir de façon irrespectueuse envers vous-mêmes et les autres.
Ce matin, j’ai assisté à ma première réunion de mon groupe de parole pour les personnes ayant souffert des problèmes et comportements de personnes alcooliques et toxicomanes. Je ne peux pas en dire grand-chose parce que c’est confidentiel, mais je sens déjà que ce sera une des meilleures décisions de ma vie. J’ai choisi d’aller là, parce que je m’apercevais que les effets secondaires des comportements nuisibles des personnes toxicomanes et/ou alcooliques finissaient par envahir ma thérapie et qu’il n’y a plus de place pour moi et ma vie dans ma propre thérapie. Ça m’a indiqué que j’ai des choses à régler et à réajuster par rapport à ces personnes qui s’appuient en quelque sorte sur ma très grande force pour ne pas se remettre en question. Le fait est que ma limite a été atteinte cet été durant le rendez-vous désastreux, puis dépassée après pendant le harcèlement et finalement outrepassée sauvagement de vraiment beaucoup par le vieux monsieur il y a quelques semaines. Je ne pense pas qu’il est vraiment possible pour moi d’avoir une bonne relation avec des personnes qui consomment beaucoup. Je ne sais pas si c’est possible pour d’autres, mais pour moi c’est impossible. Leurs choix vont à l’encontre de tout ce que je valorise et choisis pour moi. C’est impossible que ça tienne entre nous. Ça m’a pris du temps pour l’accepter, mais c’est fait maintenant et je ne retournerai pas en arrière.
Je suis une personne qui valorise le fait d’être le plus possible conscient de soi et des autres. Je suis une personne qui choisit d’affronter les choses et non de les ignorer et de le refouler, puisque je sais que tout ce qu’on choisit d’ignorer enfle et nous pètera inévitablement à la figure. J’accepte maintenant que ces personnes choisissent d’empirer leur situation, de nuire à leur vie (et la mienne) et qu’elles choisiront probablement d’augmenter leur consommation jusqu’à en crever s’il le faut, plutôt que d’affronter et régler ce qu’il y a en elles qu’elles tentent si fort de se cacher à elles-mêmes et aux autres. Parfois les gens pensent que le fait d’être en thérapie signifie que je suis faible et que j’ai vraiment beaucoup de problèmes. Ce sont des personnes qui ne comprennent pas ce que cela signifie réellement d’être en thérapie et des personnes par rapport à qui j’ai en fait vraiment peu de problèmes et de comportements malsains… On ne va pas nécessairement en thérapie parce qu’on a de gros problèmes. On va en thérapie parce qu’on est conscient d’avoir besoin d’aide pour certaines choses, parce qu’on veut mieux se connaître, parce qu’on veut s’améliorer et… parce qu’on ne veut pas nuire à des personnes qui ne nous ont rien fait à cause de ce que d’autres nous ont fait, par exemple. J’accepte que les personnes qui font le choix de la consommation fréquente de drogues et/ou d’alcool sont des personnes qui choisissent de se couper d’elles-mêmes et qui nient le mal qu’elles font aux autres, que ce sont des personnes qui se mentent à elles-mêmes et par conséquent aux autres aussi, peu importe si cela implique de leur faire beaucoup de mal. J’accepte que la seule chose que je peux changer c’est de me détacher de ces personnes et de ne plus accepter qu’elles aient une place importante dans ma vie. J’accepte que je ne suis pas capable de les aider et que je n’ai pas à le faire non plus, surtout si elles ne s’aident pas elles-mêmes d’abord. C’est leur responsabilité. Pas la mienne. Je pense que ce groupe sera un cas où les autres ont un très bon effet sur ma santé. Je quitte l’inévitable malheur pour de bon.
Je vous souhaite une très belle journée. J’aurai un après-midi de projets artistiques. Ça devrait être la joie.
À plus!
Les violents 