Aujourd’hui c’est la St-Valentin et non, je ne suis pas triste de ne pas être en couple. Il y a des années où cela me rendait triste, oui, quand je fixais mon bonheur personnel dans le fait d’être en relation ou pas, mais il y a un moment que tout cela a été dépassé. Je ne suis pas non plus très fan des fêtes héritées d’anciens calendriers religieux et autres qui sont devenues des fêtes commerciales. J’aime juste les chocolats de Pâques et l’infinité de lapins puisqu’ils annoncent aussi l’approche de mon anniversaire. Cette année, je pense que c’est le même jour d’ailleurs… Alors il y aura cadeaux, lapins et chocolats en même temps! Le reste peut aller aux chiottes. J’avoue ne pas trouver très romantique l’idée d’aller se parquer dans un restaurant bondé où tout le monde se raconte des histoires étranges, mais convenues, au sujet de ce que voudrait dire le fait d’être en couple. Les chiens m’ont réservé un accueil mémorable durant ma pause du travail. C’était mieux que les amoureux dévalorisants que j’ai eus…


J’ai réfléchi beaucoup ces derniers jours et j’ai pris la décision de me joindre à un groupe de parole de personnes ayant vécu beaucoup de violence et d’effets néfastes en raison de la consommation des autres. Je sais que la décision que j’ai prise il y a quelques semaines de ne plus accepter de personnes qui consomment beaucoup dans mon entourage immédiat peut sembler être de l’intolérance à certaines personnes, mais je ne pense pas que c’en est. J’ai été très patiente toute ma vie avec la consommation des autres en les respectant et en me disant que chaque personne fait ses choix. Le fait est cependant que souvent les personnes consomment justement pour sortir de leur conscience les problèmes qu’elles devraient régler et les choses qui leurs sont arrivées et, par la suite, elles finissent toujours par me maltraiter d’une façon ou d’une autre. C’est valide pour l’alcool et les drogues. Une personne qui n’est pas présente à elle-même ne peut pas être vraiment présente aux autres. Une personne qui pense que la meilleure chose à faire est d’éviter ou de refouler ce qu’elle a vécu jusqu’à ce que ça explose dans la face d’une autre ou jusqu’à ce qu’elle se détruise elle-même est une personne qui essaiera de me convaincre de faire comme elle, d’adopter ses mécanismes de défense et d’évitement malsains, qui m’accusera d’être faible, alors que la fuite dans les substances me semble beaucoup plus faible, ou encore qui essaiera de me faire taire ou de me faire honte au sujet de ce que j’ai vécu. Je n’accepterai plus donc, dans mon cercle proche, de personnes souffrant de dépendance(s) qui ne cherchent pas à aller mieux et à s’aider tout en prenant par le fait même soin de leur entourage. La dépendance n’est jamais un choix simplement personnel. Elle affecte absolument toujours les autres autour. En ce sens, il n’était pas très avisé de ma part d’aller prendre un verre avec un homme dont le métier est en lien avec l’alcool l’été dernier. Je sais qu’il y a des risques pour moi dans ces situations, mais on dirait que je tiens toujours tellement à donner des chances aux autres et à les respecter que c’est moi qui finis par me manquer de respect. C’est cette tendance que j’ai à attirer et à accepter de m’entourer de personnes ayant des problèmes de consommation, après tout le mal que ça m’a déjà fait dans ma vie, qui m’a fait décider de joindre le groupe et d’aller à des rencontres. Il y a encore des choses que je dois régler, on dirait.


Une personne a aussi encore récemment essayé de me faire croire que ces choses m’arrivaient parce que je ne m’aime pas. Le blâme est toujours rapide à sortir, même s’il est toujours faux. Si je ne m’aimais pas, je serais restée en lien et dans les situations avec ces personnes qui m’ont blessée. Je n’aurais pas choisi de m’éloigner. J’aurais enduré. Je me suis choisie, à la place. La personne le faisait en prétendant que ça m’enlevait du pouvoir de ne pas penser que c’était ma faute. C’est ridicule. Nous ne sommes jamais responsables des mauvais traitements que les autres nous font subir. Ce sont ces personnes qui sont responsables de ce qu’elles font. Personne d’autre. Ce sont elles qui doivent prendre leurs responsabilités. Ma seule responsabilité, c’était de m’en aller et de prendre soin de moi une fois que j’ai compris ce qu’il se passait. C’est ce que j’ai fait. C’est ça, mon pouvoir. De plus, les hommes malsains viennent toujours vers moi dans les moments où je me sens le mieux dans ma peau… Ce qui infirme sa théorie encore une fois, mais c’est une autre de ces stratégies que les gens utilisent pour se donner le sentiment d’être en sécurité, alors que ce qui m’est arrivé peut arriver à n’importe qui. Ce n’est pas ce qui est arrivé qui compte, mais le fait de choisir de s’en sortir ou pas.
C’est sûr que j’aimerais que les personnes qui m’ont fait du mal ces derniers mois réalisent que je vaux mieux que comment elles me traitent, mais je ne peux pas leur ouvrir les yeux sur leur comportement de force. Elles doivent le faire elles-mêmes. C’est sûr aussi que je voudrais qu’elles voient à quel point le fait de me maltraiter de cette façon parle d’elles et non de moi. Il ne faut clairement pas s’aimer beaucoup pour traiter quelqu’un comme ces personnes m’ont traitée. Elles se manquent de respect à elles-mêmes en me traitant de la sorte. C’est ça que j’aimerais leur dire : vous valez mieux que comment vous traitez les autres et votre comportement est inacceptable, à la fois face à vous-mêmes et face aux autres. J’ai aussi décidé de ne plus jamais aller prendre un verre avec un homme dont je n’ai pas les coordonnées. Ça ne me ressemble pas, ce qu’il s’est passé. J’aurais réglé immédiatement la situation si j’avais eu un autre moyen de le faire que d’attendre de le croiser. Ça aurait été réglé au réveil le lendemain matin et je n’aurais pas subit ces mois de dérangement et de peur. Je n’avais clairement pas besoin de ça. Je ne suis pas quelqu’un qui attend après les autres ni qui leur court après. Je n’ai vraiment pas aimé vivre ça. Ça ne me ressemble pas.
Je continue bientôt. Je dois retourner travailler.
Bonne magnifique journée ensoleillée!
