Réitérations et leçons de vie

Pour bien fermer les événements qui me sont arrivés ces derniers mois, je pense que c’est important que je réitère certaines de mes valeurs, que je dise ce que j’ai appris ou ce que j’ai pu revérifier. Mon psy m’a fourni hier des interprétations extrêmement pertinentes des comportements des personnes impliquées, mais je les garderai pour plus tard ou jamais, puisque je suis tannée de parler de ces personnes et que je ne veux plus rester dans ces situations plus longtemps. Je pense que j’ai écrit aussi longtemps sur ces situations pour différentes raisons. Parce qu’elles étaient profondément traumatiques, parce que je me sentais encore vulnérable et parce que j’avais peur de l’état dans lequel elles m’avaient catapultée contre mon gré, le stress post-traumatique n’étant absolument jamais un choix. Les choses que je vais écrire ici engage surtout ma personne, mes valeurs et les certitudes que j’ai acquises au fil du temps. Je pense quand même que ce que je dirai ici est assez juste au sujet des êtres humains et je tiens à souligner que mes conclusions proviennent de plusieurs années de thérapie, ainsi que d’un très grand nombre de lectures sur la santé mentale et la violence. Ce ne sont pas simplement des lubies qui me sont passées par la tête ni des croyances infondées, contrairement à ce que des personnes violentes ont essayé de me faire croire au fil des ans. Je vais procéder sous forme de liste parce que je suis occupée et que ce sera plus efficace ainsi.

Une personne qui essaie de nous forcer à être en relation rapidement avec elle est une personne qui ne va pas bien. La relation sera au mieux malsaine, au pire violente. Les personnes qui ont ce comportement sont, dans la majorité des cas, des personnes souffrant de dépendance affective ou des personnes qui ont des problèmes de violence à différents degrés.
Il est impossible d’avoir une relation saine avec une personne qui n’a pas fait le deuil de sa relation précédente. Vous vous retrouverez constamment comparé à l’autre, que ce soit positivement ou négativement, plutôt que d’être réellement vu pour qui vous êtes. Ce comportement souligne aussi que l’autre ne se soucie pas de risquer de vous blesser injustement.
Il est inacceptable d’utiliser un autre être humain pour aller mieux et se remettre d’une relation. Les humains ne sont pas des objets et leur dignité et leur intégrité doivent être respectées. Il y a des personnes dont le travail est de vous aider à traverser votre deuil, que ce soit des travailleur.se.s du sexe ou des thérapeutes de différentes natures. Payez les services de ces personnes au lieu de blesser inutilement ou d’utiliser sauvagement des personnes qui ne vous ont jamais rien fait.
L’incapacité de rester célibataire n’est jamais un signe de santé mentale.
L’incapacité de rester seul et d’être bien n’est jamais un signe de santé mentale.
Il n’existe aucun être humain sur terre qui soit inférieur à la personne que vous aimez et dont il serait justifié de se servir pour vous remettre de la « merveilleuse » personne qui vous a brisé le cœur.
Si vous blessez quelqu’un, c’est à vous de réparer et non à l’autre de vous prendre en charge ou de vous courir après pour régler la situation.
Si vous êtes trop orgeuilleux.se pour prendre vos responsabilités dans les situations et admettre qu’il est possible que vous ayez commis une erreur et que vous ayez blessé une autre personne, allez chercher de l’aide pour grandir comme personne. Ne persécutez pas et ne rabaissez pas la personne qui vous dit que vous l’avez blessée. Intéressez-vous plutôt à ce qui a été blessant dans la situation afin de développer votre compréhension des enjeux relationnels.
C’est normal qu’une personne choisisse de s’éloigner de vous si vous lui mentez en début de relation.
C’est normal qu’une personne s’éloigne de vous si vous ne tenez aucun compte de ce que la personne vit et vous dit et vous intéressez seulement à ce que vous voulez.
C’est normal qu’une personne s’éloigne de vous si vous vous permettez de la traiter comme un objet plutôt que comme une personne. Si vous trouvez normal d’utiliser les autres pour vous satisfaire, allez chercher de l’aide. Vous êtes dangereux.se pour les autres.
Si vous pensez qu’il est ok de faire semblant d’être quelqu’un d’autre ou de mentir pour établir des liens, vous essayez de berner l’autre à être en relation avec vous et cela ne donnera jamais une relation saine. Vous êtes violent.e. Allez chercher de l’aide.
Si vous pensez que l’autre vous est inférieur et qu’il est ok de le traiter comme tel, de lui parler comme un enfant, avec condescendance ou… Vous êtes violent.e. Allez chercher de l’aide.
Si vous pensez qu’il est ok de rire de l’apparence de l’autre, de la dénigrer, de vouloir la changer plutôt que de laisser l’autre choisir et de respecter ses goûts ainsi que son intégrité psychique et physique : Vous êtes violent.e. Allez chercher de l’aide.
Si vous pensez que c’est correct d’harceler une personne que vous avez blessée ou simplement une personne qui vous intéresse, mais ne semble pas être intéressée par vous : Vous êtes violent.e. Allez chercher de l’aide.
Si vous êtes incapable de vous excuser, si vous pensez que c’est vous qui décidez ce qui a le droit de blesser l’autre ou pas : Vous êtes violent.e. Allez chercher de l’aide.
Si vous pensez que le mieux est de ne pas penser à ce qui nous est arrivé et d’aller de l’avant, vous avez une conception malsaine du rapport aux émotions et vous êtes extrêmement à risque de blesser les autres.
Si vous avez un problème de toxicomanie ou d’autres dépendances de quelque ordre que ce soit, vous avez probablement vécu un traumatisme et vous devez vous en occuper sérieusement afin de ne pas blesser les autres injustement.
Si vous n’avez aucun respect pour le travail que je fais en thérapie et ne vous souciez pas de me blesser ni de me faire recommencer un travail déjà fait alors que la situation est très facilement évitable puisque je peux expliquer clairement ce que j’ai vécu, ce que je vis et… Vous êtes violent.e. Allez chercher de l’aide.
Si vous souffrez d’homophobie, de transphobie, de misogynie ou de toute autre forme de haine internalisée : Vous êtes violent.e. Allez chercher de l’aide. Ce ne sont pas des questions d’opinion. Tout être humain a droit à la vie et au respect.
Il n’est pas toujours possible de faire comprendre à l’autre qu’il nous a blessé par des arguments rationnels puisque les raisons pour lesquelles il nous blesse ne sont à peu près jamais rationnelle. Cessez de vous épuiser si l’autre ne vous entend pas. Vous risquez seulement d’être encore plus blessé et l’autre ne changera pas avant qu’il ait pris conscience de ses problèmes.
La façon dont vous traitez les autres parle toujours de vous et non de la valeur de l’autre. Remettez-vous en question et allez chercher de l’aide si vous penser que vous avez le droit de traiter les autres comme inférieurs.
Je suis forte et j’affronte toutes mes peurs. Si vous pensez que je suis faible, vous avez un problème.
Et… mais c’est assez pour aujourd’hui puisque je dois travailler.

Si vous êtes en désaccord avec une de ces affirmations, s’il vous plaît, ne m’approchez jamais. Ma définition de la violence n’est pas une définition personnelle que ça me tente d’avoir. Elle est une définition qui repose sur les connaissances que les experts en santé mentale ont sur la violence et ce qui cause du tort aux autres. Je l’accepte comme vrai et elle est au fondement de ma vie et de ma relation aux autres. Je n’accepterai plus personne qui déroge à ces principes dans mon entourage immédiat et je n’aurais jamais dû le faire.

Ces affirmations ne signifient pas non plus que je veux seulement parler à des personnes parfaites n’ayant aucun problème. Ces affirmations constituent des exigences normales du respect minimum requis pour pouvoir avoir une relation saine à l’autre. Si vous ne partagez pas ces valeurs, vous me blesserez inévitablement inutilement pour vous satisfaire vous-mêmes et je ne mérite pas ça et je n’ai aucun intérêt pour les personnes qui se permettent ça. Pour moi c’est important de fréquenter des personnes lucides sur le monde, sur les relations, sur elles-mêmes et sur moi. Tous les êtres humains ont besoin de travailler sur eux-mêmes. Si vous ne le savez pas, vous avez vraiment beaucoup à apprendre. Les personnes qui essaient de faire des caricatures de ma personne ou de me ranger dans une petite case ne m’intéressent pas. Je n’ai plus de temps à perdre dans ma vie. J’ai droit au respect, à l’amour et à la paix.

Je m’ennuie de courir et j’ai hâte de recommencer maintenant que mon corps est réparé, alors je mets le paysage que je vois en courant tous les matins et qui me manque énormément ces jours-ci. D’habitude j’aime l’hiver, mais, cette année, je dis : Vivement le printemps! Cassius aussi a hâte de prendre la route!