Oh et puis je n’ai plus tellement envie de continuer sur ce sujet, puisque ma colère semble m’être sortie complètement du cœur avec mon billet de ce matin. Je vais quand même faire un genre de conclusion, puis passer à des sujets plus heureux, puisque j’en ai marre de la colère et j’ai envie d’être heureuse. Dans l’immédiat, je ne vois pas la possibilité que quelqu’un puisse me blesser autant avant un bon moment, donc autant évacuer le reste maintenant et me tourner vers le soleil et le bonheur.
Dans la vie, il y a des personnes qui ont trop de honte et des personnes qui n’en ont pas assez. Il y a une mauvaise honte et il y a une bonne honte. Une bonne honte? Me demanderez-vous… oui oui, j’y arrive. D’abord la mauvaise honte. Le monsieur là, d’après ce qu’il dit, c’est quelqu’un qui ne doit pas s’aimer du tout et qui pense qu’il faut absolument être parfait pour être aimé et que le fait d’être parfait physiquement est un signe qu’on s’aime soi-même. Pourtant il est toxicomane et alcoolique et ne prend absolument pas soin de lui, mais il me donne quand même des leçons sur l’amour de soi… C’est probablement quelqu’un à qui on a fait très honte de son apparence et à qui on a fait croire qu’il ne serait jamais aimé s’il n’était pas parfait. C’est une conception de l’amour, qui n’est pas de l’amour, mais qui est pourtant encore incroyablement présente aujourd’hui et qui est extrêmement pénible et destructrice à subir. Je n’en veux pas et je n’accepterai jamais qu’on m’impose ça. Au contraire, grâce à la thérapie, plus je m’aime et moins je me demande d’être parfaite. Que ceux qui sont mécontents aillent continuer leurs névroses ailleurs ou aillent cherche de l’aide pour apprendre à aimer et s’aimer sainement, premièrement en laissant vivre les autres et en les respectant. Là où il n’y a que normes et perfection, il n’y a que mort pour moi. La bonne honte, c’est celle qui provient de la conscience de soi et de l’impact que nos comportements ont sur les autres. Ça c’est celle que le gars qui m’a blessée l’été dernier ne semble pas avoir. Ce sont ces personnes qui vous font n’importe quoi tout en essayant de vous faire croire que c’est vous le problème, en ridiculisant ce que vous vivez et en ne s’excusant jamais. La honte qui nous dit qu’on a pu mal agir, blesser l’autre et qu’il faudrait au moins s’excuser, ça, c’est la bonne honte. Il y a effectivement beaucoup de personnes qui n’ont pas cette honte là et ça conduit à toutes sortes d’abus dont on se passerait très franchement.
Un autre élément que je voulais mentionner, c’est que des choses que j’ai écrites dernièrement, on peut déduire que le polyamour ne m’intéresse pas dans la majorité de ses formes. De ce que j’en sais, la seule forme que je peux trouver belle c’est le trouple, dont je pense que si on a certaines combinaisons d’orientations sexuelles et de diversité de genre, plusieurs personnes peuvent effectivement y trouver leur compte et se retrouver dans des situations où elles sont traitées avec respect, égalité et dignité. Je ne pense pas que je pourrais vivre ça, même si je pense que c’est une situation de vie qui peut être belle et riche. Les autres versions dont j’ai connaissances me font cependant un peu horreur personnellement, même si je ne jugerai jamais personne qui choisit de vivre ainsi. Soyez cependant avertis que si vous essayez un jour de me mettre l’étiquette de « personne secondaire » c’est possible que je vous crache dessus. J’avoue que j’ai vraiment de la misère avec ce vocabulaire et cette situation-là. J’aurais l’impression qu’on me qualifie de glorified mistress… mais avec des termes apparemment (mais pas vraiment) plus respectueux. Rôle qui ne m’intéresse absolument pas. Ce n’est pas parce que je suis fermée d’esprit et trop conventionnelle, non. C’est d’abord parce que je n’ai pas la patience ni le temps ni l’intérêt de gérer plusieurs relations amoureuses. J’ai aussi eu une vie sexuelle assez riche pour tenir 4 vies sur mes souvenirs comparé à la majorité des gens. C’est aussi parce que pour moi, les gens ne sont pas des saveurs de crème glacée (Je mange du chocolat 6 jours semaines, mais le 7e c’est toi, la vanille, qui me comblera) et je ne ressens pas la nécessité que tous mes besoins soient assouvis par les autres. Pour moi, placer une personne dans cette situation, c’est la mettre en cage en faisant semblant de la libérer. J’ai aussi entendu assez d’histoires de personnes qui se détestaient et n’osaient pas demander plus en amour, qu’il serait extrêmement anxiogène pour moi d’être incapable de vérifier si ma « personne secondaire » se contente du rôle que je lui donne parce qu’elle se déteste ou parce qu’elle s’aime vraiment et ça lui convient. C’est à la personne de décider, mais je pense que je me sentirais quand même constamment malhonnête et abusive de traiter quelqu’un comme ça.
Arrêtez aussi d’utiliser des faux arguments comme quoi les humains sont des animaux et ne seraient pas faits pour être monogames. Il y a beaucoup d’animaux et d’oiseaux qui sont monogames. Le plus connu est le magnifique pingouin, qui ne me semble pourtant pas une créature particulièrement méconnue. Il vaut mieux s’instruire et convaincre les autres à partir de faits que de dire n’importe quoi en arrangeant la réalité comme elle vous convient. Arrêtez aussi de prétendre qu’il y a une seule façon d’être en relation hétérosexuelle. Il y en a des tonnes. Mais oui, il y a un extrême manque d’imagination chez beaucoup de personnes et moi aussi ça m’horrifie de toujours tomber sur des hommes qui essaient paresseusement de me mettre dans des scénarios relationnels toxiques pensés et appliqués par un très grand nombre de salauds avant eux. Peut-être qu’un jour je rencontrerai un homme qui se pose des questions sur ces sujets, peut-être pas. Je serai ok et heureuse dans les deux cas.
Arrêtez aussi d’essayer de me faire sentir anormale de chercher une personne qui me respecte, respecte ce que j’ai vécu, respecte mes besoins et limites qui en découlent et surtout, quelqu’un qui me voit comme une personne et non comme un moyen ou un instrument de satisfaction. Ça me semble les bases nécessaires d’une relation saine et viable. Ce sont des idées et des règles de vie plus saines que celles qu’on essaie de m’imposer en tout cas. Il me semble que c’est normal, après tout ce que j’ai traversé et tout ce qu’on tente encore de me faire croire ou de me faire, que l’abstinence et le célibat à long terme me semblent des situations pertinentes et probablement plus heureuses que de me faire faire n’importe quoi par des hommes qui ne tiennent aucunement compte de ce que je leur dis et ne pensent qu’à eux, et, par conséquent, me maltraitent. Ma vie et ma vision des choses me semblent plus saines que les personnes qui essaient de me pousser d’une façon qui me semble frôler le délire maniaque à être absolument en relation. Si un jour un homme se comporte d’une façon où je voudrais être en relation avec lui, on verra. En attendant je suis mieux seule et c’est un choix plus sain que de me pousser à bout jusqu’à aggraver encore mon état de stress post-traumatique complexe chronique. C’est peut-être vous qui ne vous aimez pas assez pour être bien seuls et accepter de sortir des scénarios de violence dans lesquels la société nous pousse continuellement. Il faudrait y réfléchir honnêtement si vous en êtes capables et arrêter de me juger. Vous pourriez ainsi enlever le masque hystérique et dépendant que la société vous a mis sur le cerveau et la face. Merci de me crisser la paix.
Aussi mon médecin fait dire au monsieur et au gars de l’été dernier qu’ils peuvent crissement manger de la marde. D’autres personnes aussi vous disent des choses de cet ordre. Les messages sont passés maintenant. À moi la joie et la liberté.
À plus!
