Je vais avoir vraiment besoin d’une réelle petite pause cette fois. J’ai une série de tâches qui semble s’étaler à l’infini + une séance de tatouage qui sera probablement très souffrante. En théorie mon horaire commencera à se dégager à partir de dimanche. Je préfère prévenir puisque je vous ai habitués à beaucoup beaucoup de textes très rapidement depuis cet été et ca pourrait inquiéter que je disparaisse sans rien dire, même si je sais qu’en théorie je ne dois rien à personne… je pense que je vous dois quand même de ne pas disparaître en silence, puisque vous vous êtes toujours montrés charmants avec moi.
Aussi, le fait que dans mon dernier billet je parlais de difficulté à trouver des raisons de vivre suivi d’une disparition subite pourrait inquiéter inutilement. Ce à quoi je référais n’est pas une envie de mourir. Ce serait plutôt une perte de sens. Je sais bien que dans la vie, il faut savoir qu’il n’existe pas vraiment de sens à l’existence. Je pense que le sens est notre choix et notre responsabilité. Il est utile d’en choisir un pour sa vie. Les autres n’ont pas à l’approuver… et je suis une personne qui fonctionne vraiment beaucoup au sens.
Ce qu’il m’est arrivé cet été a créé une forme de crise de sens en moi. Cette crise n’est pas liée directement à la personne qui m’a blessée. Je ne connais pas assez cet homme. La crise est plutôt liée à la crise de stress post-traumatique qui a suivi après et qui a été quand même pas mal terrorisante pour moi. Vivre ce genre d’état, même si je sais qu’il est normal après les choses que j’ai vécues et ce qu’il m’est arrivé cet été, a quelque chose de profondément insensé pour moi. Je ne pense pas que je mérite ça, subir ces crises, avoir à me reconstruire après les actions et choix irréfléchis de personnes qui se fichent au fond complètement de moi. Mais c’est ça qui m’arrive malheureusement. Je ne pensais pas que ce serait si long. Je ne pensais pas que ça le blesserait à ce point. Je pensais m’en remettre et me retrouver plus vite. Ce n’est pas le cas. Il y a plusieurs raisons à cela. Je les connais et les comprends maintenant.
Je n’ai jamais détesté les hommes malgré ce que j’ai vécu et malgré le fait que je puisse parfois être dure avec eux. J’ai au contraire toujours continué à les voir et a croire en eux. Je le fais encore d’une certaine façon. Mais revivre ça, fois après fois, sans qu’il y ait jamais aucune raison provenant de moi pour que l’autre me traite de cette façon, avec tous les dégâts que cela implique dans ma vie et ma santé mentale, ainsi que physique. C’est devenu insensé pour moi de continuer à essayer si le risque est aussi grand pour moi, peu importe ce que je dis à l’autre. Ce n’était pas la première fois qu’un homme n’accordait aucune importance à la gravité des choses que je lui disais et pensait juste à lui. Cette fois ça a été trop et je ne me sens plus capable de m’ouvrir. Pas si cela veut dire que ça tombera complètement dans le vide et que je devrai passer des mois à me rétablir parce qu’on m’a trop blessée depuis trop longtemps. Je creuse cette crise de sens en parallèle avec ce que j’écris ici, même si j’en parle de moins en moins.
Une chose que j’ai réalisée après ce qu’il s’est passé cet été, c’est que je m’aime maintenant et que je sais que je mérite d’être aimée même si les hommes que je rencontre semblent incapables de le faire. Ça leur appartient. Je ne suis pas la cause de leur absence de considération pour moi. Il y a de la tristesse, oui, mais aussi une grande joie d’être enfin arrivée à ces constatations et à la volonté de prendre plus soin de moi.
J’aurai beaucoup de choses à raconter quand je reviendrai. De belles choses principalement. Des moments magiques en enseignement. Des moments émouvants à Expozine où j’ai rencontré pour la première fois plusieurs personnes qui me lisent et qui voulaient me voir. De nouvelles découvertes en création. La proposition de participer à un prix de bd qui devrait suffire à me relancer et…
Donc ne vous inquiétez pas. Je suis épuisée par la fin de session et deux vaccins, mais je suis au chaud et il y a plein d’amours poilus ici.
À bientôt!
Prenez soin de vous!