Être heureuse à haute voix

Cette semaine je suis allée à L’Euguélionne pour chercher une copie du livre de Marie Kock. La libraire m’a dit que les livres avaient tous été vendus immédiatement après leur arrivée. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver ça drôle un peu, que les femmes se ruent pour vider un stock de livres sur le fait d’être volontairement une vieille fille heureuse, de choisir le célibat… Ça me rappelle que je ne suis pas seule. Ça me dit qu’il doit probablement y avoir un problème réel dans la société aussi, si un tel livre a tant de popularité… En tout cas, c’est parlant, disons… 

J’ai commencé à réfléchir à comment être plus heureuse que je ne l’ai été ces derniers mois et à me souvenir de ce qui fonctionne le mieux pour moi. Je commence à dresser des listes de choses à faire et des aide-mémoires puisque parfois j’oublie pourquoi telle ou telle chose me fait tant de bien et pourquoi telle autre me nuit. 

Je pense qu’une chose importante c’est d’être plus vigilante dans mes rapports sociaux. Comme c’est le cas pour les habitudes quotidiennes, il y a des types de personnes qui me font du bien et d’autres qui tendent plutôt à me nuire. Je ne veux par exemple plus garder dans ma vie les personnes incapables de se réjouir pour moi ni les personnes qui s’ennuient toujours et rabaissent tout. Les personnes jalouses. Les personnes qui pensent qu’écraser l’autre est nécessaire dans la vie, que tout est une compétition. Les personnes qui pensent que dire son opinion, c’est toujours faire une critique négative à l’autre ni celles qui pensent que c’est nécessaire de le dire brusquement à chaque fois si on n’aime pas quelque chose que l’autre aime. Les personnes condescendantes. Les personnes qui m’imaginent moins intelligente que je le suis. Et… Ces types de personnes sont très nocives pour moi, bien que je comprenne que ces personnes ne sont pas toujours conscientes de ce qu’elles font. Elles sont lourdes à côtoyer et à porter. Ce serait bien de comprendre que la valeur personnelle ne passe pas par la destruction de l’autre. Le très bref bonheur superficiel, le plaisir mesquin passager que ça vous donne ne vaut rien. Il ne faut pas non plus que je me laisse intimider par les personnes qui ne sont pas capables de respecter ce que je vis, surtout celles qui pensent que malgré le fait qu’il y ait de la recherche sur le stress post-traumatique depuis l’Antiquité, aucun être humain avant eux ne s’est aperçu que le remède était simplement de penser à autre chose… Ou encore celle qui pensent que souffrir de stress post-traumatique est un choix. 

Ça fait beaucoup de monde, je sais, mais on n’a pas besoin d’avoir une foule autour de soi à chaque moment de sa vie. Quelques bons amis suffisent. Certains de ces comportements sont aussi moins lourds (un peu en tout cas) quand ils proviennent de simples connaissances ou de collègues, mais ils doivent m’indiquer que ce n’est probablement pas une bonne idée pour moi de me rapprocher davantage de ces personnes quand c’est le cas. Je peux apprécier certaines facettes de leur personnalité d’un peu plus loin, c’est tout. Ça n’a pas à être dramatique. C’est normal, après la vie que j’ai eue, que je ne veuille pas passer mon temps entourée de personnes fausses ni de personnes qu’il faut que je surveille parce qu’elles vont mentir, cacher une bonne partie de la vérité ou encore carrément me blesser pour essayer de bien paraître à leurs yeux à elles et d’avoir ce qu’elles veulent obtenir de moi, et ce, surtout sans jamais se demander si c’est bon pour moi, ce qu’elles font. La plupart du temps ça ne l’est pas beaucoup et j’avoue souvent me demander pourquoi ces personnes cherchent stupidement satisfaction au détriment des autres.  

Chose certaine, le fait de voir, l’été dernier, cet homme qui n’avait fait aucune allusion à sa copine durant les mois ni les semaines précédant le jour où nous sommes allés prendre un verre, le voir ne rien dire après que je lui aie dit que c’était difficile pour moi les nouvelles personnes, que j’ai été agressée, que je souffre de stress post-traumatique… et encore choisir de ne rien dire après que je lui aie parlé du fait que je n’embarque pas dans des histoires avec des personnes qui sont en couple ou dont les relations ne sont pas réglées… le voir attendre d’avoir pris autant d’alcool avant de pouvoir finalement dire ce qu’il se passe dans sa vie… Voir qu’il s’était câlissé de me faire perdre mon temps comme ça simplement pour se garder toutes les possibilités ouvertes… Ça a été marquant pour l’imaginaire… Pas d’une bonne façon. Voir quelqu’un ainsi détruire complètement toute possibilité que je lui fasse confiance et faire comme si de rien n’était après, c’est vraiment troublant. Pas d’une bonne façon, encore une fois. Je pense que ça m’a guérie pour toujours du reste de naïveté que j’avais de penser que les gens se soucient des autres et veulent leur bien en général. Je pense que la conscience de l’autre et le respect ne sont pas particulièrement répandus. Pas d’une façon profonde en tout cas. On va lui souhaiter de ne pas avoir trop réfléchi avant d’agir, parce que si c’était pensé et calculé comme ça, c’est juste horrible et ça dit des choses encore pires de lui.

Je suis quelqu’un qui mène une vie assez simple. Une vie de connaissance et de création. Une vie qui nécessite du silence et de l’espace pour réfléchir, créer et vivre en paix. Le sentiment de sécurité est très important et nécessaire pour moi. Je ne veux pas m’exposer trop non plus à a mentalité qui veuille qu’on doive prendre des risques. Des risques cons, j’en ai pris pour 4 vies au moins déjà. Maintenant les risques que je prends sont bien choisis. Ils se situent surtout dans les sphères de la création et de la vie intellectuelle. Ils sont des choix qui ne sont pas toujours spectaculaires, mais qui demandent plus de courage que ce que la plupart des personnes considèrent comme prendre un risque. Ce sont des risques qui en valent la peine. Des risques qui visent à me rendre le plus heureuse possible et non à impressionner les autres de quelque façon que ce soit. 

À bientôt!  

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