Les erreurs de perception (conclusion avortée)

Je suis consciente que certaines personnes ont pu penser que dire que mon père n’est pas un monstre et le décrire comme un poulpe en même temps était incohérent… mais non. Un poulpe n’est pas un monstre, juste une créature faisant ordinairement partie du monde même si on ne la voit pas toujours, comme la violence…

C’est difficile d’avoir vécu tout ce que j’ai traversé et d’avoir tant travaillé sur moi-même en thérapie et sur le plan des idées et me retrouver à l’âge que j’ai à me faire faire les mêmes conneries qu’au début de l’âge adulte par des hommes qui ne semblent pas avoir travaillé sur eux-mêmes et même peut-être ne jamais y avoir songé. C’est en bonne partie ce qui est le plus difficile, je pense. La répétition des conneries a l’infini, mais aussi de savoir qu’elles n’arrivent pas qu’à moi et que plusieurs femmes subissent ces choses. J’imagine que je peux comprendre que parfois on choisisse d’en accepter quelques-unes.

Je n’en ai pas vraiment envie. J’ai beaucoup à donner, oui, mais pas à n’importe qui. Peut-être qu’un jour je rencontrerai un homme qui écoute vraiment et qui saisit le caractère sérieux, important et précieux de ce que je lui dis au lieu de penser juste à lui. Un homme qui agira intelligemment pour une fois, mais comme je disais, je ne retiendrai pas mon souffle, ça, c’est certain.

Je suis un peu tannée de ce fil. Je vais avorter un peu la conclusion qui est déjà trop longue de toute façon et je parlerai de mes progrès une autre fois.

J’ai envie d’une belle vie. Une vie où je peux être moi et ne pas toujours répéter ces mêmes histoires à des hommes qui choisissent inévitablement d’agir comme des idiots égocentriques. J’ai envie de vivre ma vie et d’être toutes les autres facettes de moi. Celle qui est drôle, intéressante, celle qui sourit sans avoir peur de l’autre, celle vivante et heureuse, pas celle martyrisée. Elle existe aussi oui, cette moi-là et elle me manque vraiment beaucoup. C’est vers celle-là que je veux me tourner pour les prochains mois, parce que j’ai envie de vivre et d’aimer. Pas de me faire blesser à l’infini. Il me semble que c’est facile à comprendre…

Je ne sais pas quand j’écrirai à nouveau. C’est la fin de la session et je commence une nouvelle formation en photo gravure… mais on ne sait jamais. Il me vient souvent des idées. Je dirai alors: à bientôt!