Le plus drôle dans tout ça, je pense, c’est que ces personnes qui se permettent de me prodiguer des conseils, de me dire comment vivre, ce ne sont jamais des personnes qui sont dans de bonnes relations ni dans des vies que je voudrais avoir. Cela ne semble pourtant pas les arrêter ni même les faire réfléchir. Elles se permettent plutôt de me regarder de haut et de me faire vivre d’autres types de violences que je connais trop bien. Elle se permettent de me traiter comme si je savais moins bien qu’elles, comme si j’étais inférieure, comme si ce que je vis était une preuve de faiblesse. Je ne suis pas faible. Je suis au contraire très forte. Il faut beaucoup de force et d’indépendance de pensée, pour choisir un chemin différent. Ça, je le sais trop bien… Je sais aussi que je saurai le tracer, ce chemin.
La principale raison qui motive mon choix de me retirer des relations amoureuses, c’est le stress post-traumatique complexe chronique. Je suis chanceuse de ne pas être en plus mauvais état que je ne le suis après ce que j’ai vécu. Je suis chanceuse d’être encore principalement en santé (moins ces jours-ci, mais ça reviendra et j’en prendrai soin). Je suis chanceuse de pouvoir encore travailler, d’avoir assez de force et de courage pour le faire malgré mon état nerveux. C’est le cas parce que j’ai travaillé très fort sur moi et à dépasser ce que j’ai vécu. Mais voilà… ça ne me tente plus de travailler si fort sur moi et que d’autres viennent détruire tous mes progrès sans réfléchir. Ça ne me tente pas que mon état empire. Ça ne me tente plus de fournir des efforts pour des personnes qui se révèlent comme n’ayant finalement aucun respect pour moi pour aucune raison valable. J’ai envie de vivre. Je n’ai pas envie de me contenter de me réparer toujours. Et c’est toujours à ça que ça mène pour moi, les relations amoureuses… et il n’y a même jamais de plaisir avant. Si au moins j’avais le temps de vivre une histoire, ce serait probablement un peu moins pire, mais ce n’est pas le cas. Je mérite vraiment mieux que ça, mais c’est à moi de me le donner. Je ne peux pas compter sur qui que ce soit pour ça.
Avec toutes les fois où j’ai eu à me relever, j’ai pris de plus en plus confiance en moi et en ma capacité de dépasser les situations difficiles. Je suis très forte. Plus forte toujours que ces personnes qui me disent comment vivre sans avoir aucune idée de ma condition. Je suis vraiment très forte, même si je suis aussi très sensible, oui. J’ai beaucoup à donner, oui. Il reste que c’est à moi de choisir comment et à qui je le donne. Ça n’a pas à être un homme. La meilleure personne à qui le donner, en fait, tout cet amour, ce serait moi, en premier, toujours, puisque j’ai tant manqué et que de toute façon, les personnes que je rencontre ne pensent souvent qu’à elles-mêmes et ne veulent absolument pas penser à mes besoins. Alors pourquoi je ne pourrais pas, moi aussi, penser un peu à moi et prendre soin de moi? Je n’ai pas besoin d’attendre que quelqu’un le fasse.
J’ai confiance en mon intelligence. J’ai confiance en mes capacités. J’ai confiance en ma force. J’ai confiance en mes connaissances. J’ai confiance en mes talents. J’ai aussi confiance en mon amour. Il me revient, de droit.
J’arrête ici cette série-là parce que je préfère finalement y penser dans l’intimité. J’en reparlerai peut-être plus tard. Je dois aussi consacrer plus mon énergie à justement prendre soin de moi et préparer la suite de ma vie qui se fera définitivement sans les personnes qui me manquent de respect.
À plus!
