
Je vais me donner une petite série, que j’espère ne pas être trop longue, pour me permettre de fermer cette histoire pour moi et après je passerai à autre chose. J’ai encore beaucoup de choses à dire pour mettre les choses en perspective. En même temps, comme je n’ai pas la possibilité d’en discuter pour le moment et qu’il n’y a pas tant de personnes qui écouteraient tout cela, cela m’aide, moi, à avancer dans ma vie et dans mon mini deuil puisqu’il y a une forme de deuil à faire dans ce cas, un deuil différent d’une peine d’amour ou d’une mort, mais quand même. Je pense que c’est le deuil de l’espoir que j’avais que les choses se passent mieux pour moi pour une fois. Ça se passe un peu mieux, mais c’est surtout à cause du travail que je fais sur moi. La situation en elle-même reste moche et décevante. Il y a des choses dont je parlerai au sujet de comment « guérir » de mon stress post-traumatique qui sont des choses que j’ai appliquées durant la pandémie et qui m’ont aidée, choses que vous pouvez noter pour vous-mêmes puisque je n’ai jamais vraiment écrit mon billet sur les choses que je faisais pour aller bien durant la pandémie. Je ne l’ai pas écrit parce que j’avais un peu peur des critiques, même si je ne devrais pas en avoir peur. Les choses qu’on fait pour aller bien sont cependant parfois fragiles et je ne les voulais pas trop contaminées par le risque de condescendance des autres… Le fait est que je ne reçois pas beaucoup de condescendance ici et j’essaierai de m’en rappeler pour la suite. Je vais commencer par parler de la situation avec lui pour ensuite me tourner vers des choses qui ne concernent que moi et que je dois mettre en œuvre pour sortir de l’état de stress post-traumatique aigu dans lequel je me suis retrouvée. État dont la gravité a diminué par ailleurs et ça ira de mieux en mieux au fil des jours.
Mon psy est revenu de vacances hier et j’ai pu lui exposer la situation. Il était du même avis que moi, c’est-à-dire que ce n’est pas vraiment une situation saine pour moi pour plusieurs raisons. Je ne sais pas si c’est une situation vraiment saine pour qui que ce soit, mais en tout cas, vu les choses que j’ai vécues et l’état dans lequel je suis, ce n’est pas bon pour moi. Je n’aime pas être aspirée dans la confusion des autres. Je suis une personne qui est très à l’écoute de ce qu’elle ressent et de ce qui est bon pour elle ou pas. Ça n’a pas toujours été le cas, mais quand on vit avec le stress post-traumatique complexe chronique, ce n’est pas une bonne idée de ne pas s’intéresser à ce qui se passe en soi ni à comment notre environnement et les gens qui le peuplent nous affectent. Je suis aussi une personne qui essaie d’avoir les rapports les plus clairs possibles avec les autres, peu importe leur nature. Quand je ne suis pas intéressée par une personne, elle le sait. Quand je la déteste, elle le sait aussi. C’est la même chose pour les sentiments plus positifs. Mais parfois j’ai l’air bête et il est possible que certaines personnes pensent que je ne les aime pas alors que c’est juste ma face ordinaire… Non, je n’ai pas envie de sourire tout le temps pour compenser…
Mon psy a émis l’hypothèse que s’il m’avait posé des questions sur les relations avec autant d’insistance, c’était peut-être pour que moi, je tranche sa confusion en le forçant à décider de mettre fin à l’autre relation ou pas. Ça peut sembler étrange pour quelqu’un comme moi, mais cette étrangeté provient du fait que je suis en thérapie depuis maintenant probablement 16 ans et que pour moi, ce que je veux comme relation, ce qui est bon ou pas pour moi lorsque quelqu’un m’intéresse ou lors d’une rupture, toutes ces choses sont très claires. Mais je ne connais pas sa situation. Peut-être que lui a toujours fait comme ça. Peut-être qu’il a toujours laissé l’autre choisir et est passé d’une relation à l’autre comme ça. C’est assez commun comme comportement relationnel et les personnes qui agissent comme ça ne se rendent pas toujours compte du tort qu’elle se font à elle-même. Dans les faits, c’est à lui d’examiner ses désirs, ce qu’il veut pour sa vie, ce qu’il veut comme relation et s’il veut vraiment être avec cette personne, il doit trouver une façon de l’être même pendant qu’elle est absente. S’ils s’aiment tant que ça, qu’ils s’arrangent pour vivre leur histoire et laissent les autres en dehors de leur confusion. Je n’ai pas demandé à être mêlée à ça et ça m’a fait beaucoup de mal.
Je n’excuse pas son comportement même si je n’ai pas envie de lui péter une crise de nerfs ni de ressentir de la colère de mon côté. Je pense que c’est à lui de ne pas ouvrir de portes vers d’autres possibilités de relations s’il n’est pas prêt pour le faire. La comparaison que j’ai utilisée en parlant de la situation avec mon psy, c’est que si je m’avançais à commencer à vivre quoi que ce soit avec cet homme dans l’état où il est et incluant le fait qu’il a un désir d’être un jour à nouveau avec cette personne, ce serait comme m’engager dans une relation avec une hache au-dessus de la tête. C’est sûr qu’il y a des incertitudes toujours dans les relations, mais là la menace est comme trop claire pour être ignorée. Il faudrait que je n’aie pas beaucoup de respect pour moi-même et ce que je veux pour ma vie pour accepter cela. Il y a probablement des gens qui ne s’aiment pas ou qui sont dans des situations similaires à la sienne qu’une telle offre pourrait intéresser, mais, pour moi, avec le niveau de stress que je vie à cause du stress post-traumatique et des blessures antérieures que j’ai, c’est vraiment beaucoup trop me demander. Je n’ai absolument pas non plus à servir de bouche-trou à qui que ce soit, ni à juste me contenter des miettes d’une autre jugée plus aimable que moi. Ce serait aussi injuste pour moi de commencer une relation avec quelqu’un qui est dans un tel état. Il ne serait pas disponible intérieurement pour moi et je mérite quelqu’un qui est au moins ouvert à la possibilité d’essayer réellement que quelque chose puisse être construit avec moi… mais là la porte est fermée d’avance… donc ça ne sert à rien.
Je continue plus tard. Je dois aller à une réunion.