Je suis un peu complètement disparue depuis quelques semaines, j’avoue. J’en suis désolée. Il s’est passé toutes sortes de choses qui ont fait que le blogue était malheureusement secondaire… pas de mes envies et préoccupations, mais dans mes obligations, oui. J’avais trop de travail à faire et j’ai effectivement abattu une somme de travail que je trouve un peu incroyable durant ces semaines.
En plus de cela, j’ai été pas mal malade et ça m’a pris du temps me remettre parce que je n’arrête pas. Je n’ai pas vraiment de temps de repos. Ça a pris un certain temps avant que je comprenne ce que j’avais aussi. Je n’ai pas plus envie d’en parler qu’il faut pour le moment, mais disons que ça se traite bien si je fais des efforts tous les jours… ce que je fais la plupart du temps. Mais pendant un bout de temps, c’était intenable. Je me suis inquiétée. J’étais même incapable de rester assise. Je me sentais trop faible. Je commence par contre aujourd’hui une remise en forme et des changements de vie assez intenses. Ça devrait aider, un jour à la fois.
Le retour au travail était aussi un peu stressant. Je ne savais pas comment j’allais réagir devant le fait de me retrouver dans un lieu avec des personnes qui m’ont fait du mal. J’avais revu les lieux durant l’été, mais pas les personnes. Les premières semaines ont été très difficiles. Je vivais énormément d’anxiété et de stress. Je n’arrivais pas toujours à bien identifier ce qui me faisait si peur. Je sais pourtant que je suis forte et que je me suis toujours remise des événements difficiles, rien n’y faisait. Je n’arrivais absolument pas à me calmer. Il y avait juste en classe que je me sentais réellement bien, heureusement. C’est probablement l’accumulation de violences passées qui fait cela. Ça devient plus difficile de se remettre, puisque je n’ai pas complètement récupéré de celles d’avant. Je suis devenue comme allergique, on dirait. Ça m’épuise, ces conneries. Maintenant ça va mieux, mais je dois rester vigilante et continuer à me poser des questions par rapport à ce que je veux dans la vie, ici ou ailleurs. J’ai appliqué pour un emploi temporaire dans une autre province cet hiver. On verra.
J’ai aussi recommencé l’université. Je fais un cours sur les institutions qui structurent les mondes de l’art. C’est dans l’ensemble intéressant, mais nous n’avons pas beaucoup avancé dans la matière et je me sens un peu dépourvue devant le premier examen qui aura lieu jeudi. Il faut étudier un peu plus… et trouver une façon de me rattacher un peu plus solidement à la matière, je crois. Je verrai si la suite me satisfait davantage.
J’ai retrouvé dans ce cours l’homme qui m’avait intéressée dans mon cours de dessin, mais à qui j’avais peu parlé. Il a l’air gentil, mais fort timide (ou pas intéressé). Aussi, quelque chose en moi semble encore trop brisé… Trop brisé pour avoir autant à faire dans le développement d’une nouvelle histoire. J’essaie de ne pas être injuste avec lui, mais les circonstances sont plutôt difficiles pour moi et je ne suis pas certaine d’avoir envie de m’approcher plus, de sortir davantage de ma zone de confort à ce stade parce que je peux constater qu’il y a quelque chose qui n’est pas réparé sur le plan affectif. Quelque chose de vraiment pas réparé. Le sentiment qui domine en moi lors de mes échanges avec des hommes inconnus qui pourraient potentiellement m’intéresser est la terreur. Pas une simple petite peur, un stress positif qui vient du plaisir. La terreur pure et dure qui me défait l’intérieur du corps, me tord les boyaux, les liquéfie et me donne l’impression de chuter dans le vide du haut d’un vingtième étage. Peut-être que ce serait plus simple avec quelqu’un de plus démonstratif… ou de plus visiblement enthousiaste. Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus si les relations amoureuses m’intéressent encore tout court. Des jours oui, des jours non. À examiner au fil des semaines…
Le plus important pour le moment est de m’occuper de ma santé physique et mentale. Je souffre encore de stress post-traumatique. Il y a ça. C’est chronique. Ça ne passera pas. J’ai besoin d’en tenir compte dans toutes les sphères de ma vie si je veux finir par vraiment aller mieux. Ces jours-ci j’ai l’impression d’avoir reculé dans mes progrès. C’est correct aussi. Parfois c’est comme ça. Il faut que je l’accepte et que je mette toutes les chances de mon côté pour renverser la vapeur. Il me faut surtout plus de douceur. J’ai tendance à être très dure avec moi. La douceur sans le laxisme, par contre, qui est trop souvent logé à la porte voisine malheureusement… mais je sais faire des efforts constants. J’y arriverai.
Sur le plan créatif, j’ai commencé des ateliers de reliure. J’en parlerai bientôt. J’ai également terminé une toile pour une œuvre de charité. J’en parlerai bientôt aussi. Je n’ai pas non plus abandonné la bd. Ça reviendra dès que possible. C’est vraiment une sorte de moment de crise… qui s’étire depuis plusieurs semaines malheureusement. Ce qui m’enthousiasme vraiment, par contre, ce sont tous mes projets d’écriture, particulièrement les deux romans/essais que j’ai commencés. J’avance lentement, mais sûrement pour une fois.
Pour le blogue, je ne pense pas pouvoir avoir la régularité que j’avais dans le passé avant au moins le mois de janvier, mais cette semaine je termine un grand rush de travail, je devrais pouvoir recommencer à publier un peu plus souvent à partir de la semaine prochaine.
Si vous avez de l’énergie et de la positivité en trop ces temps-ci, envoyez-les moi, j’en ai besoin.
Prends le temps qu’il te faut. Savoir que tu prends du temps pour être bien peu importe la cause est certainement mieux que d’espérer avec une cadence de publications plus grande! 🙂
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Oui! Un jour à la fois! Mieux vaut installer des changements durables aussi que de vouloir aller trop vite et se décourager! Merci!
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