Je me suis mise à rire au réveil ce matin. Je ne sais pas pourquoi, mais mon cerveau s’est mis à imaginer à quoi ça ressemblerait de tenter une explication de comment une vidéo sur la mort d’un chien et l’oeuvre visuelle et picturale d’un artiste multidiscipinaire homosexuel pouvait correspondre à une preuve du fait que je souffrirais d’un trouble de personnalité narcissique… j’ai bien ri en imaginant des scénarios plus ridicules les uns que les autres.
Il n’y a rien de prétentieux ni de narcissique à partager dans un projet artistique comment je suis arrivée à utiliser la symbolisation et d’autres formes de représentation afin d’intégrer et de dépasser des traumatismes graves que j’ai vécus. C’est plutôt généreux en fait… et ça peut aider. J’expérimente sur moi dans une visée d’aider les autres… par exemple par l’art thérapie… mais c’est plus l’fun et simple de m’insulter et de réduire et dénigrer ce que je fais que d’essayer de le comprendre, j’imagine…
Hier, quand j’ai raconté le résultat de ma démarche de plainte à une amie, elle était dégoûtée que ce soit la victime qui paie dans l’histoire. Je lui ai répondu que c’était toujours comme ça et c’est effectivement mon expérience. C’est aussi effectivement ce qui m’est arrivé dans cette histoire et plusieurs fois plutôt qu’une. C’est moi qui ai été insultée, humiliée, rabaissée et traumatisée publiquement. C’est moi dont l’état de santé et la gravité de l’état de stress post-traumatique complexe se sont détériorés. C’est moi qui ai dû payer plus de séances de psychothérapie à cause du comportement violent d’un homme (Une des madames m’a dit que j’avais juste à aller voir un psy gratuit de l’université… l’ignorance totale… comme si ça fonctionnait comme ça une thérapie et comme si c’était intelligent de sacrer là un des meilleurs psys de la ville pour aller dans un service gratuit 🤣). C’est moi qui ai vu les cours que je suivais être gâchés par un homme ayant un comportement violent. C’est moi qui n’ai pas eu droit au respect et à des conditions d’apprentissage saines, choses auxquelles tout élève a droit. C’est moi qui n’ai pas eu l’évaluation ni les commentaires que je méritais de la part de mes pairs. C’est moi qui ai fait des crises de panique pendant des mois. C’est moi qui me suis fait mentir par deux membres du département où j’étudie. C’est moi qui ai reçu de fausses excuses qui minimisent ce qui s’est réellement passé. C’est moi qui me suis fait ignorer. C’est moi qui ai subi la négligence professionnelle de la médiatrice. C’est moi qui ai subi l’attente imposée par le chargé de cours dans le processus. C’est moi qui a payé une session universitaire pour pas grand-chose d’autre que me faire insulter et mentir à la fin et avoir un résultat qui ne vaux rien en plus de devoir faire deux fois le même cours inutilement. Devoir changer de programme, d’université et de parcours d’étude et de vie parce que clairement c’est devenu impossible que je vive un parcours académique sain et épanouissant dans ce département… Ça m’a coûté tout ça… plus en fait, tout ça pour satisfaire les caprices de l’ego d’un gars qui aurait clairement besoin d’aller en thérapie s’il est incapable de comprendre que son travail est de parler du travail des élèves. Pas de leur personnalité ni de leur santé mentale… et encore moins de mentir à leur sujet.
Lui? Eh bien il a juste reçu quelques messages un peu bête de ma part, a vécu un moment de sensibilisation avec une petite madame et il a été forcé de réfléchir un peu à ses actions dans le cadre du début du processus de médiation. Big Deal! Ça ne lui a donc pas coûté grand-chose de faire cet acte dégueulasse et violent. Il n’a aucune conséquence qui serait réellement lourde ou négative.
Est-ce injuste? Totalement. C’est cependant le monde dans lequel nous vivons malgré tous les efforts faits pour contrer ce genre d’abus… À la fin, c’est toujours la victime à qui ça coûte plus cher et qui subit le pire. Arrêtez d’être surpris. Arrêtez d’être complices. Si vous l’avez aidé à me nuire comme ça, vous pouvez sérieusement manger de la crisse de marde et vous devriez vous poser des questions sur quel genre d’être humain vous êtes et votre santé mentale. Ce serait nécessaire.
J’ai trouvé ce que je ferai de cette histoire. Autant la transformer en quelque chose qui peut aider.
C’est enfin la semaine de relâche!
Les violents 