Quelques nouvelles en vrac…
Je me suis retrouvée épuisée au début de cette année. À la fois par la pandémie, le travail, la maladie du chien, mes difficultés physiques et le passé. C’est vraiment clair qu’avec l’isolement, tout remonte. Je suis épuisée à cause des autres aussi et de leur aveuglement au moins partiellement volontaire. J’ai donc pris une pause un peu plus longue que ce que j’avais prévu, mais j’en avais réellement un très grand besoin.
Aussi, je sens la mort du chien approcher et ça me pèse beaucoup parce que je l’aime et parce que ça signifiera trop de solitude à venir, alors que j’en vis déjà beaucoup. Malgré Zoom, le téléphone, les réseaux sociaux et… Je vais réussir à passer au travers. Ça fait juste beaucoup en ce moment. J’ai acheté des figurines vintages de bostons terriers pour mettre ses cendres quand le temps sera venu. Ça m’aide à me sentir un peu plus prête. Je ne pense pas qu’il vive jusqu’à l’année prochaine. Je suis pas mal certaine qu’il a une tumeur au cerveau, selon ses symptômes. C’est difficile, mais c’est aussi une partie de la vie et je sais qu’il y aura d’autres garçons-loups que je pourrai aimer avec tout l’amour que celui-là m’a donné. Au moins la pandémie me permet de passer beaucoup de temps avec lui. Il m’a sauvé la vie, après tout. Il mérite tout mon amour et mon temps.
J’ai également un peu de difficulté à trouver l’énergie pour faire les choses. L’an dernier j’avais eu une grave dépression saisonnière au même moment de l’année, donc c’est probablement en partie ça. Il faut que je me pousse à travailler, parce que c’est ce qui m’aide à remonter. Je me suis fixé lundi comme date de retour à la production. D’ici-là je lis, je cuisine, je range, j’aménage l’appart pour être prête à travailler et créer dans les mois à venir.
J’ai plusieurs objectifs de création cette année :
Je veux vraiment terminer mon roman cette année. Il parle d’une époque très difficile de ma vie, ce qui me fait repousser souvent d’y travailler, mais il faudra que je passe au travers un jour. J’ai besoin de laisser tout ça un peu derrière, même si oui, ça fera toujours partie de moi. C’est un peu mystérieux, je sais, mais je préfère ne plus trop en parler. Quand je montre des extraits ou que j’en parle, souvent les gens disent des choses blessantes sans trop réfléchir et sans comprendre l’ensemble du projet. Après, ça me prend toujours plus de courage pour être capable de m’y remettre. Je pense que j’ai besoin de me rendre à la fin avant d’avoir du feedback. À part de certaines personnes, peut-être. Des personnes de confiance. J’essaierai peut-être aussi de publier des textes plus courts s’il y a des sujets qui m’intéressent dans les revues.
Je veux être plus productive pour les bandes dessinées aussi. Souvent, je repousse parce que je suis mal installée. Donc là, parce que je ne peindrai pas beaucoup jusqu’à mai, j’ai décidé d’installer mes trucs de bande dessinée dans mon coin peinture. Comme cela, je n’aurai pas à tout réinstaller à chaque fois et je pourrai plus facilement en faire de petites parties ici et là, selon le temps que j’aurai. Mais ça doit avancer. Ça me manque terriblement.
Je n’aurai pas le temps de peindre parce que j’ai pris deux cours à l’université en plus d’enseigner à temps plein. Donc je pense que je peindrai un peu, mais pas autant que cet automne, c’est certain. Je rédigerai bientôt les textes sur la série de peintures que j’ai commencée durant l’année 2020. Je la trouve intéressante et je vais continuer, même si la thématique est très dure, surtout en ce moment. J’ai envie d’en parler aussi. Cet hiver, à l’université, je ferai un cours de sérigraphie et un cours sur l’imager en mouvement. Je pense que ce sera excitant et que j’irai chercher des compétences qui me serviront à long terme. J’ai terminé mon portfolio et mon dossier pour appliquer au baccalauréat. On verra bien!
J’ai beaucoup d’autres projets, mais je veux garder quelques surprises. Je réalise que j’ai parcouru beaucoup de chemin depuis le début de ce blogue. Je vous remercie de me lire et de me reparler des textes quand vous en avez envie. Cela m’apporte et me nourrit beaucoup, surtout à travers la grande solitude de la pandémie. Cette solitude me pousse à réfléchir à ma vie et à ce que je veux pour après. J’avoue que j’ai quand même parfois tendance à repousser la réflexion. Je sais que c’est lié à la peur. À l’espèce de confort qu’il y a à rester dans ses habitudes plutôt qu’à chercher à changer sa vie. Cette année, je voudrais traverser plus cette peur et me permettre de changer. Par exemple en payant mes dettes, ce qui me libérerait beaucoup. C’est aussi un peu le moment idéal pour faire cela.
Je veux surtout essayer de rouvrir l’avenir. Parfois, les violences que j’ai vécues dans le passé et le harcèlement que j’ai vécu au travail me donnent l’impression que les choses ne peuvent pas être différentes, que je suis coincée dans un mauvais cycle pour toujours. Pourtant, mon travail de création des dernières années, m’a montré qu’au contraire, les choses peuvent vraiment changer et s’améliorer. C’est à cela que je dois m’accrocher. À ça et aux bonnes personnes. Je dois travailler plus à mes projets afin de faire reculer la dépression. Je dois aussi prendre soin de ma santé si je veux arriver à faire tous les projets que j’ai envie de faire. Je dois voir plus mes amis et rencontrer de nouvelles personnes aussi, malgré la pandémie.
Je veux me donner le droit de rêver et ensuite le droit de réaliser ces mêmes rêves… et beaucoup d’autres. C’est déjà bien amorcé. Il faut continuer.
Je vous souhaite une très belle année, remplie d’amour et de santé. Courage. Nous passerons au travers de la pandémie… un jour.
À bientôt!