J’ai finalement réussi à faire tomber ma fièvre cet après-midi… Je suis encore malade, oui… depuis bientôt deux semaines. Je suis pas mal certaine que c’est la grippe. Ce sera fait pour cette année… Il me reste surtout des nausées et un peu de congestion nasale. C’est pénible. J’ai eu envie de vomir toute la semaine. Ça ne m’aidera pas dans mon examen ce soir, mais je survivrai. Je pense que j’ai juste mangé de la soupe poulet et riz aujourd’hui. C’est tout ce qui rentrait. Hannah était jalouse:

Ça s’est bien terminé avec mon élève. J’ai finalement eu ce que j’espérais en tenant mon bout, soit plus d’humilité et d’honnêteté. Elle ne reprendra pas cette évaluation, mais je pense qu’elle réussira quand même à passer le cours. Tout est bien qui finit presque bien. Et j’étais plus en paix et plutôt fière d’elle à la fin. Ces situations restent quand même pénible. Je préférerais qu’ils choisissent l’honnêteté plutôt que d’inventer n’importe quoi et d’exiger comme si j’étais un tas de merde à leur service. La raison pourquoi ça me perturbe autant c’est que ça ranime toute la violence que j’ai vécu enfant et après dans ma vie. Le fait de me sentir utilisée ou rabaissée, je ne supporte pas. Je pense que c’est normal. Je sais cependant que mes réactions sont plus vives que d’autres personnes aussi… mais je pense que ça aussi c’est normal dans les circonstances. Au moins je suis malgré tout restée calme cette fois-ci.
Je vais mieux aussi par rapport à la soirée de l’autre jour. J’ai repensé aux mesquineries qui m’ont été dites ce soir là. Je me souviens que cet homme m’avait dit que j’avais changé… C’est vrai. J’ai arrêté de me laisser contrôler, de me laisser imposer des opinions et dire comment vivre ma vie, j’ai développé ma pensée et mes valeurs… quelle criss de bitch! C’est fou quand même.
Hier soir j’étais fatiguée et j’ai regardé une série sur une jeune femme assassine en Italie. A un moment donné il y avait une foule de personnes qui faisaient semblant de la connaître et qui faisaient des crises de nerfs pour avoir toute l’attention à son enterrement et la famille était terrorisée… J’avoue m’être mise à pleurer de rire en me disant que ces gens-là se tenaient aussi en gang… donc ça commence à aller mieux.
J’ai repensé à l’autre qui traite les féministes de sales connes et aux femmes qui se vantent d’être de mauvaises féministes ou de ne pas l’être du tout. Qu’est-ce qui n’est pas clair dans le fait que le féminisme c’est la lutte pour vos droits humains fondamentaux et que la vie que vous avez aujourd’hui vous la devez aux féministes. Le féminisme c’est la recherche d’égalité pour tout le monde. Rien d’autres. Ne pas vouloir en faire partie, c’est se placer hors du monde. Au-dessus ou en dessous selon les cas… mais aucune de ces positions n’a quoi que ce soit d’enviable.
Non… et les personnes qui se placent au-dessus des autres sont encore moins enviables, je pense. Un des gars qui était à la soirée m’avait déjà dit qu’il avait fini son analyse (psychanalyse) et qu’il avait été conclu qu’il était narcissique et que ça n’était pas négatif. Je n’en suis jamais revenue. Je pense que pour lui ce n’est peut-être pas négatif, mais ce l’est pour tout le monde qui l’entoure malheureusement. Mais ça ça doit rester hors de portée dans sa façon de voir le monde. J’ai aussi quelques doutes par rapport au fait que c’est vraiment ce que la personne qui le traitait lui a dit… de gros doutes en fait.
J’ai parlé à une femme qui était dans mon ancien programme tantôt et ça m’a fait me rendre compte que j’ai changé aussi par rapport à ce qui m’est arrivé il y a deux ans. Cette histoire d’humiliation publique ça m’avait beaucoup affectée. Ça avait déclenché une crise de stress post traumatique épouvantable qui a duré des mois à cause de leurs procédures mal organisées et mal informées de merde. J’ai eu de la difficulté à enseigner pendant un temps… J’avais aussi beaucoup de difficulté à intervenir dans les cours. C’est passé pour l’enseignement, mais j’ai encore de la difficulté à parler comme élève. J’ai tout le temps peur que l’égo de l’autre m’explose à la figure… mais j’ai fait des progrès. Je le vois. Je pense que je retrouverai confiance avec le temps. Un pas à la fois.
Donc ça bouge. Ça change à l’intérieur et à l’extérieur de moi. Je suis moins déprimée. Je sais aussi que maintenant je peux me dire que ma vie serait bien pire si j’étais dans la tête d’une des personnes qui m’a fait du mal et dont je parle ici. Ça, ce serait déprimant.
J’ai fini de corriger mon deuxième groupe de dissertations. Il m’en reste juste un d’ici le 17 décembre. Je réussirai.
Je vais aller préparer mes trucs pour mon examen.
C’était min coq à l’âne du mois… même s’il y a des liens, oui oui.
Lectures de la semaine:

