Noël 2025 (2)

C’est difficile d’imaginer d’avance qui nous écrira pour Noël. Cette année c’était un peu étrange. Il y a eu plusieurs amis. Mes parents n’ont pas appelé, alors j’ai stressé pour rien, mais en même temps ça m’a soulagée. Ma belle-sœur bien sûr. Ma voisine. Un monsieur qui était dans mon jardin communautaire avant, mais qui a déménagé il y a deux ans. Il aime tellement mes chiens. Mon ancien amant croisé à la bibliothèque l’autre. N’allez pas vous faire des idées. C’était juste agréable de le croiser. Il vit au Japon maintenant. Il était venu parce que sa mère est décédée. Ça m’a quand même touchée qu’il me dise les choses qu’il m’a dite sur ce qu’il vit là-bas. Des choses que souvent on ne dit pas. Des genres de confidences pas déplacées. Plutôt bienvenues. Ça m’a touchée. Ça me manque les conversations authentiques. J’en ai encore parfois c’est sûr… mais il y a trop souvent des conversations de surface et ça m’ennuie…

Il y a bien quelqu’un qui m’intrigue sur le plan affectif… mais je en suis pas certaine que ce soit une bonne idée. C’est un peu compliqué. Pas assez pour que ce soit une bonne raison de fuir pour autant. Je ne suis pas certaine d’être encore assez solide pour un refus. On dirait aussi que je trouve plus difficile qu’avant d’avoir une idée de si l’autre personne est curieuse. Ou alors parfois je le vois, mais je ne peux pas nécessairement faire que l’autre s’ouvre. J’ai besoin d’indices plus clairs. J’ai besoin de bienveillance aussi.

J’ai dit plus tôt que 2026 serait une année pendant laquelle je devrai fermer des choses, des projets sur lesquels je travaille depuis un moment. Je pense aussi qu’il faut que je travaille sur ce que je ressens. Sur le fait qu’une partie de moi pense encore que je ne mérite rien de bien ni d’être heureuse. Elles ne savent pas combien elles sont chanceuses les personnes qui n’ont pas eu des circonstances de vie qui les amènent à douter de leur droit à l’amour et au bonheur. C’est difficile à porter. C’est difficile de vivre avec ce poids de l’indignité. Je pense que j’ai quand même fait des progrès. Je finirai par dépasser ce qu’il me reste des mauvais traitements que j’ai vécus.

Je ne pense pas faire grand-chose pour célébrer la nouvelle année. Demain c’est ma dernière journée de congé total. Après je reprends l’écriture et les autres projets. Je pense que je vais juste faire comme si l’année commençait lundi.

Je retourne auprès du beau Cassius qui profitait du soleil à sa façon aujourd’hui:

Bonne soirée!

Laisser un commentaire