Mieux et moins mieux

J’ai fait le deuxième examen final d’un de mes cours hier. Ça s’est mieux passé que le premier. J’étais moins malade et plus efficace. J’avais moins de choses en tête maintenant que les corrections sont terminées aussi. Je dirais que je suis rendue à peu près à 80% de mon énergie et de ma capacité de travail normales. Il reste juste un examen lundi et après ce sera terminé.

J’ai écrit à mes élèves pour leur dire merci d’avoir été mes élèves après leur avoir remis leurs notes. Ma belle-sœur et moi avons décrété qu’il n’y avait clairement pas assez de gentillesse dans le monde. Il faut donc remédier à ça. Je n’ai pas envie d’être une personne qui se contente de faire le minimum. J’ai été triste aussi ces derniers jours. Faire sourire les autres c’est probablement le mieux que je puisse faire dans ce cas. En espérant que peut-être la vie me le rendra un peu avec le temps.

Ça m’a sérieusement fatiguée de repenser à ces personnes dont j’ai parlé récemment. Plein de souvenirs horribles qui feront malheureusement toujours partie de moi, mais dont j’aimerais me détacher de plus en plus. Je veux que ma vie soit autre chose que ce que j’ai connu.

En ce sens, une autre des choses que je ne trouve pas assez nuancée dans le traitement des personnes qui ont vécu des traumatismes, c’est quand on essaie de leur faire croire que leur vision plus sombre du monde vient de ces traumatismes. Des fois c’est un peu vrai… mais la vérité est probablement plus proche du fait que la majorité de la population n’est pas apte à recevoir les paroles et l’expérience d’une personne qui a été victime. Et que ça conduit à beaucoup de victimisation secondaire. Que les gens soient bien intentionnés ou pas ne change rien à l’impact que ça a. Beaucoup de gens font tout pour s’aveugler et ne pas changer leur vision du monde. Et ils vous feront n’importe quoi pour rester dans leur illusion de qui ils sont et de ce qu’ils font.

Je n’aime pas trop non plus l’approche cognitivo comportementale. Je sais qu’elle fonctionne pour certaines personnes. Je sais aussi que quand elle est mal utilisée, elle peut ressembler vraiment beaucoup à du gaslighting et c’est clair que personne n’a besoin de vivre ça. Des fois les pensées qu’on a correspondent à des faits tout simplement. La dernière femme qui m’a fait subir ça inventait de la négativité dans tout ce que je disais. Elle n’arrêtait pas de me dire que je ne m’aimais pas, comme si elle voulait m’en convaincre. J’ai fini par m’aimer assez pour mettre fin à mes rencontres avec elle. Mon psy suffit. Il faudrait juste quelques personnes de bonne volonté de plus autour, mais j’hésite. Les trop mauvaises expériences m’affectent encore. J’essaie quand même de laisser le meilleur souvenir possible aux gens que je croise sur mon chemin.

Il y a un nouveau livre qui m’intéresse Les différences invisibles. Peut-être que ça aidera.

J’ai regardé le nouveau documentaire sur Serge Thériault cet aprèm pour me reposer un peu et parce que je l’ai toujours beaucoup aimé. Je me suis reconnue même si je ne suis pas bipolaire… probablement plutôt dans l’intensité de la peur et de l’abandon qu’il a vécu enfant. J’ai pleuré.

Ce soir je vais m’installer un bureau debout avec un tapis roulant dessous. Ma santé mentale a besoin que je bouge plus et je veux vraiment reprendre la course et la nage. J’ai besoin que ça m’aide à me sentir de nouveau en vie.

La seule chose que je veux, c’est avancer dans mes projets et que ça m’amène ailleurs, ne serait-ce qu’intérieurement.

C’est possible que je disparaisse quelques jours.

À plus!

Laisser un commentaire