Certaines des choses que j’ai nommées sont peut-être difficiles à comprendre pour les autres donc j’aimerais dire encore quelques trucs.
Toute cette histoire de mon ex et de la femme aux menaces ça a été une horreur pour moi. Déjà en couple ça a avait été difficile entre nous à cause de sa consommation principalement, mais surtout à cause de toutes les personnes qui s’en étaient mêlées alors que ça n’avait rien à voir avec eux. C’était comme si je n’avais pas le droit d’être avec lui, comme si je n’avais pas le droit d’être aimée ni d’être heureuse. Et c’est toujours comme ça dans ma vie. Les gens n’ont aucune empathie ni aucun respect. Encore moins les personnes qui prétendent avoir trop d’empathie. Cette histoire m’avait dévastée. En plus de ça j’ai du me taper la haine de plusieurs personnes que je ne connaissais même pas. Personnellement je n’ai jamais trompé personne et je ne me suis jamais mêlée des histoires d’amour des autres parce que je n’aimerais pas qu’on me fasse la même chose. C’est de l’empathie de base. On n’est même pas obligé d’en avoir beaucoup pour comprendre ça, que ça fait mal. Comme la majorité de la vie affective avait été composée majoritairement d’agressions et de violence, ça m’a fait crissement mal l’acharnement qu’on a mis à nous séparer.
Bien figurez-vous que je n’ai pas plus eu l’espace pour être triste à sa mort et qu’en plus l’autre bizarre s’est mise à me faire des menaces pour sauver son image de réseaux sociaux. What the fuck? Les gens, dont elle, ont fait preuve de la même criss d’absence d’empathie. Des gens qui le connaissaient à peine ou même le détestaient se sont mis à faire semblant d’être éplorés sur les réseaux sociaux et finalement les gens plus concernés ont été effacés. Ou ont vu leur réalité être niée. Ça me répugne. Je ne suis plus capable des gens qui s’approprient la douleur des autres pour avoir de l’attention en ligne. C’est à vomir. Si je me levais en pleurant en disant que c’est trop pour moi dans une conférence sur les femmes autochtones stérilisées de force, je m’attendrais à ce qu’on me sorte à coups de pied dans le cul parce que ce serait répugnant. Pas qu’on me console. Il y a des moments où on doit prendre sur soi et laisser la place aux autres. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ce n’est pas clair pour tout le monde. Ça me dégoûte que tant de gens ne voient pas l’égocentrisme de ces comportements et mettent des « j’aime » sur ces publications ou ne voient pas leur fausseté quand c’est fait dans la vie.
Ce n’est pas super compliqué, personne n’a à être applaudi parce qu’il a des émotions face à la souffrance des autres. C’est de la décence humaine de base. Pas un accomplissement. La plupart des gens sont tristes quand un malheur frappe les autres. La plupart des gens sont aussi conscients que les personnes dont on doit vraiment s’occuper ce sont les personnes à qui le malheur est vraiment arrivé. Pas les autres à côté qui font une mise en scène théâtrale de leur supposée sensibilité qui est en fait un manque total de sensibilité face aux personnes qui vivent réellement le problème.
Je suis tannée que les gens se mentent à eux-mêmes. Je suis tannée que les gens me volent mes bonheurs et mes peines pour avoir de l’attention. Je suis tannée de faire des efforts en thérapie alors que les autres déversent leur merde sur les autres sans se poser une calice de question. Je suis tannée que les gens se mettent en compétition avec moi parce que j’apprends vite et que je fais plein d’autres choses plus facilement ou plus vite. Ce n’est pas ma faute si je suis née avec un cerveau HPI. C’est génétique. Je ne mérite pas de haine ni de violence pour ça. Je suis tannée que tant d’hommes veulent que les femmes soient plus ignorantes et moins éduquées qu’eux. Les gens faux obsédés par leur image me donnent envie de vomir. Les gens obsédés par eux-mêmes me donnent envie de les ignorer.
Et…
Je comprends qu’il va falloir que j’accepte que les gens n’ont pas les connaissances que j’ai ni la conscience de moi et de l’autre que j’ai parce qu’ils ne sont pas en thérapie depuis vingt ans et parce qu’ils ne lisent pas autant et n’ont pas autant de curiosité. Mais des fois ça m’écœure vraiment et ça me désespère et j’ai envie de juste me rouler en boule dans un coin avec les chiens et de ne plus jamais bouger de là et de ne surtout plus jamais être exposée à qui que ce soit de malsain. C’est insupportable. J’aimerais que les gens se posent vraiment plus de questions. C’est effarant l’ignorance et la déformation des faits.
Bon. Voilà. C’était ma crise. C’était un supplément des raisons pourquoi j’ai été aussi déprimée cette année. Malgré ça, je vais mieux. Peut-être parce que j’ai sorti tout ça ces derniers jours. peut-être parce que j’ai ri des gens malsains avec mon psy et dans mes cours. Peut-être parce que les vacances approchent. Peut-être parce que je suis tombée amoureuse d’un chien de St-Hubert qui s’appelle Ratatouille que je ne peux pas avoir parce que j’habite le centre-sud et qu’il aime hurler mais que sa beauté m’a suffit pour sourire.
Je recommence à respirer.
Il y a aussi les livres qui me font sourire.
Toujours.
À plus!
