Bilan annuel (la santé 4)

J’ai un gros rhume, probablement une sinusite en fait. Ça m’a réveillée hier matin à 3 heures et c’est en cours depuis. J’ai un peu de fièvre probablement. J’ai des frissons dans tout le corps. Heureusement que je peux rester à la maison.

C’est bien triste cette histoire d’absence d’amour. Ça ne veut pas dire que personne ne m’a jamais aimée. Ça veut dire que je n’ai jamais vraiment senti qu’on m’aimait ou que l’amour que j’ai vécu était toujours empoisonné d’une façon ou d’une autre. Pour moi, quand on aime, on ne cherche pas à blesser. Et les hommes qui ont dit m’aimer, les amis aussi, étaient souvent très blessants.

J’imagine que je ressens une forme d’amour de ma belle-sœur et d’une amie en particulier. Des chiens aussi. Leur amour est pur et doux. Curieux aussi. Hier j’ai pleuré pas mal et ils ont paniqué avant de finir scotchés sur moi sur le sofa. C’était apaisant. Il y a probablement d’autres personnes qui ont une forme d’affection pour moi, j’imagine.

Le problème avec le fait d’avoir vécu de la violence depuis l’enfance et de multiples trahisons dans mes liens humains après, c’est le CPTSD. Il y a beaucoup de symptômes que les gens ignorent. Par exemple le fait de se sentir constamment trop et pas assez. Ou encore le fait d’être constamment inquiète, même quand j’essaie de me calmer. Ou alors je peux être envahie par la terreur sans qu’il semble y avoir de motif précis à ce moment. C’est la mémoire traumatique qui fait ça. Me faire dire « Voyons donc » ou encore que je dois apprendre à me calmer ne sert à rien. Je passe ma vie à essayer de me calmer. À me battre contre des souvenirs qui remontent et m’épuisent. C’est difficile de vivre.

Ce dont j’ai besoin, ce sont des personnes stables. Pas instables. Des personnes capables de remise en question et d’affection constante. Des personnes qui ne sont pas hypocrites et ne font pas dans le gaslighting… ce sont des comportements de trou du cul, homme ou femme, et ils sont tellement pénibles. C’est à vomir.

J’ai besoin de calme dans mes relations. Pas de personnes qui manipulent, mentent ou sont obsédées par leur image et leur ego fragile.

J’ai aussi besoin de calme dans ma vie en général.

J’ai besoin de personnes avec de bonnes valeurs. De personnes saines. De personnes qui veulent apprendre à me connaître plus et non à faire une caricature de ma vie ou à m’accuser de ce qu’ils font par projection. J’ai besoin de personnes capables de travail sur elles-mêmes, ayant l’humilité d’apprendre, d’écouter et de faire l’effort de comprendre les choses que je dis.

Quand j’étais plus jeune, beaucoup de femmes me traitaient en ennemie. C’est encore souvent le cas en fait. On me disait souvent que je pouvais avoir tous les hommes que je voulais. C’était l’opposé total de comment je me sentais. L’impression d’être complètement inadéquate et de ne même pas avoir le droit de vivre m’avait tellement été profondément enfoncé dans l’identité que je ne pouvais même pas imaginer qu’on m’aime. C’était donc vraiment difficile pour moi d’aller à la rencontre d’autres personnes. Encore plus de penser que j’aurais pu avoir n’importe qui que je voulais… mais on voit l’écart entre l’image que les gens ont de moi et ce que je vivais réellement. Et les gens m’ont toujours maltraitée sur cette fausse image inventée de toutes pièces… et ça a continué à me détruire pendant des années.

Je vais mieux maintenant, mais il faut comprendre que c’est vraiment très difficile pour moi d’aller vers les autres aujourd’hui. Les gens se positionnent souvent en victimes face à moi, alors que je suis la plupart du temps bien plus gentille et douce qu’eux. Les gens essaient souvent de me faire croire que c’est moi le problème, alors qu’ils n’ont jamais osé mettre les pieds en thérapie. Les gens font souvent preuve d’une grande sauvagerie. Les gens me volent souvent le peu d’attention que j’ai en faisant semblant que leur situation est pire.

C’est lourd.

Infiniment lourd.

Ça m’affecte beaucoup. Ça me déprime beaucoup. Ça me retraumatise fréquemment. Et pourtant, je demande la plupart du temps 1/10 de ce qu’ils exigent des autres. Ils détruisent tout sans se soucier de l’impact qu’ils ont sur ma vie et je dois reconstruire à chaque fois.

C’est un peu désespérant, mais je ne suis pas désespérée pour autant. Je pense qu’une vie plus heureuse est possible pour moi.

Mais seulement après mon rhume… c’est certain.

Laisser un commentaire