Je viens à de finir de regarder la nouvelle série sur Ed Gein qui est sortie hier sur Netflix. C’est dans la série des monstres après Dahmer et les frères Menendez. La prochaine sera Lizzie Borden.
Je ne sais pas encore ce que je pense que mon visionnement… à part que c’est une histoire incroyablement triste. Comme d’habitude dans cette série beaucoup de libertés sont prises avec l’histoire réelle. J’étais à l’aise avec la plupart à part deux. Je trouve que l’histoire est déjà assez dure comme ça et qu’on n’avait pas besoin de lui rajouter des meurtres supplémentaires. Je trouve aussi qu’on aurait très bien pu se passer de l’histoire d’amour inventée même si l’actrice est bonne et que ça permet de parler de cuises historiques ayant eu lieu en parallèle, par exemple le développement des photos de scènes de crimes avec Weegee… mais je pense que ça aurait pu être abordé autrement qu’avec cette histoire d’amour un peu nauséeuse…
Ce que je trouve triste c’est d’imaginer le petit garçon. Il n’est pas tant comme les autres tueurs qu’on a tendance à regarder à l’écran. Il avait une maladie précise, la schizophrénie, qui a été diagnostiquée très tardivement et qui s’est développée en bonne partie à cause des mauvais traitements de sa mère qui semblait en fait pas mal plus folle que son fils même si ses actes à lui marquent davantage l’imaginaire et ont fait plus de victimes. Sans que ça efface quoi que ce soit qu’il ait fait, je pense que c’est difficile de ne pas imaginer l’infinie détresse et souffrance que cet enfant a dû ressentir… puis celle du jeune homme qu’il a été dans un moment historique où on savait peu de ce qu’il avait. On en sait encore peu en fait par rapport aux difficultés qu’il avait avec son identité de genre et sexuelle. La chanson de la fin est d’ailleurs bien choisie… vous verrez si vous regarder. Elle trace bien à la fois l’immense solitude qui a été la sienne pendant ses 88 ans de vie, mais aussi le traitement pop de son histoire qui a été fait durant les 75 dernières années.
Ça c’est bien, dans la série, les parallèles avec les livres, les films et les tueurs qui se sont inspirés de lui. On voit bien qu’il a marqué l’imaginaire, mais on parle peu du contexte qui a créé cet homme. On a surtout utilisé le potentiel horrifique de celle-ci pour dénoncer toutes sortes d’autres violences dans le monde à travers le temps.
Je reste cependant encore sur ma faim d’un portrait plus juste de cet homme, Ed Gein. Un qui soit moins teinté par son héritage sur la culture pop. Un qui s’intéresserait avec moins de sensationnalisme à ce qui l’habitait, si étrange que cela ait pu être. Contrairement à celle sur les frères Menendez, il y a, peut-être en plus réussi qu’avec Dahmer, un mouvement d’humanisation du monstre. À la fin on sent l’absurdité et la violence de tout cela et je pense qu’on ne peut pas s’empêcher d’être triste pour lui… malgré l’horreur.
Enfin… ce sont mes commentaires à chaud. J’y reviendrai peut-être plus tard. J’ai pensé revoir les trois séries maintenant que j’ai plus de connaissances. Je verrai.
Les jours passent vite. L’automne est arrivé malgré la chaleur et ça me fait plaisir mais en même temps je suis très occupée et assez fatiguée. Je prends les choses un jour à la fois. J’essaie de ne pas me laisser abattre par les commentaires mesquins que je subis au travail et les problèmes que l’on m’invente. Il y a des gens qui n’ont pas grand-chose à quoi penser pour scruter la vie des autres ainsi… enfin. J’ai fait l’exercice de revoir la liste des personnes avec qui je travaille. Je suis arrivée à la conclusion qu’il ne reste que cinq personnes avec qui j’ai de réels problèmes, dont deux qui me fichent la paix depuis quelques années et un qui part bientôt. Les autres je les apprécie à différents degrés. Ça a changé ma perspective et je dois me poser de nouvelles questions… un jour à la fois.
C’est dur de savoir ce qu’on veut dans la vie.
Les costumes des petits sont arrivés. Préparez-vous pour beaucoup de cuteness dans les photos à venir…
En attendant:
Les violents 